A peine rentré sur l'Alizé suite à ses retrouvailles avec Valéria, Garviel rase les murs, cherchant à tout prix a ne pas attirer l'attention. Le retard de sa navette bien que n'étant pas de son fait à suffisement mit le basard dans les rotations pour que cela se remarque. Autant ne pas être dans les parages trop longtemps au cas où des questions commencent à se poser. Il avait été plutôt bon pour mentir fut un temps, quand il était encore contrebandier. Mais le temps, et ses séances chez Grims lui ont clairement fait oublier comment bien s'y prendre. Le pilote secoue la tête, conscient que quoiqu'ilf asse, son temps en liberté est compté, l'ARA aura tôt fait d'apprendre que la navette en retard (et pas d'un peu) était la sienne. Il n'en faudra pas plus pour qu'ils le cherchent et lui posent quelques questions. Garviel doit donc prendre l'initiative, et trouver l'agent Dixon pour s'assurer qu'elle possède bien les preuves que Val lui a envoyé. Puis voir si elle aurait une idée de génie pour l'aider a négocier quelque chose avec Grims.

Malheureusement, cette première journée ne se concluera pas comme le pilote le souhaite. Faut de pouvoir demander a tout bout de champ où l'agent peut bien se trouver, il doit se débrouiller seul, et n'arrive donc pas à lui mettre la main dessus. Il n'ose pas trop sapprocher de son bureau pour ne pas éveiller les soupçons, et sans doute son supérieur sait qui y entre et y sort. Non il va devoir guetter non loin, en espérant qu'elle finisse par en sortir, ou s'y diriger. Le tout en jonglant avec ses impératifs de chef d'escadron qu'il ne peut pas négliger. Arkan et Crowe ont d'ailleurs tout deux remarqué un changement chez leur camarade, et Garviel s'est fait violence afin de ne rien révélé pour ne pas les mettre dans une situation délicate. Oh ils auraient certainement proposé leur aide, mais il ne veut pas les impliquer. Un seul membre des Cobalt en prison sera amplement suffisant et fera déjà bien assez de bruit.

Il lui faut attendre le début du troisième jour pour que la chance lui sourit. De retour de patrouille, Garviel s'est immédiatement rendu à son poste de surveillance -au fond du couloir. Là il n'attend qu'une dizaine de minutes avant de voir l'agent Dixon sortir de son bureua, et surtout prendre le couloir qu'il surveille. Par précaution, le pilote regarde les alentours constatant que le couloir est presque vide. Le temps lui est bien trop compté, il sait qu'un agent, certes bas placé, de l'ARA l'a recherché ce matin, Garviel rattrape l'agente après quelques couloirs histoire de laisser un peu de distance avec la zone de l'ARA. Là il se porte a son niveau, faisant mine de lui apporter quelque chose, avant de lui parler d'une voix claire mais peu audible des personnes aux alentours. Agent Dixon, j'ai besoin de vous parler, c'est important, très même. Il esquive un soldat venant de face continuant d'avancer à son rythme et à lui parler. C'est au sujet de Valéria Skirata, elle vous a envoyé des documents ... de ce qu'elle m'a dit. Autant jouer cartes sur table, s'il la joue juste fouineur avec quelqu'un de plus rusé que lui, il va rapidement se bruler les ailes.

Elle écoute, et c'est là bien le plus important. Garviel débite donc tout ce qu'il peut avant d'attendre la réaction de l'agente. Il a ainsi la confirmation qu'elle possède bien les fameux documents, ce qui est déjà une bonne chose. S'ensuit une mise en garde, qui contre toute attente, et le surprenant lui même, ne lui fait ni chaud ni froid. Il est déterminé à aller au bout, tant pis pour la suite, il est de toute façon allé trop loin maintenant. En réalité, c'est comme s'il avait simplement attendu cet instant, cette mise en mouvement pour renaitre après deux ans à végéter. «Je suis conscient de tout ça, et je sais que votre supérieur ne tardera pas a apprendre que Valéria est venue me voir il y a trois jours. Même si vous ne lui dites rien. »

Après tout, on cherche déjà a le contacter pour ette histoire de retard de navette, les chiens sont sur sa piste. S'il n'avait pas été aussi proche de Val, s'il n'y avait pas eud 'enquete sur lui avant, ce simple retard aurait été vite oublié. Mais Pas là, Grims allait l'apprendre, si ce n'est pas déjà fait, remonter la piste. Et quelqu'un se souviendra tôt ou tard avoir vu Garviel avec une femme encapuchonnée. Il n'en faudrait pas plus. «Je vais donc aller droit au but : est-ce que ces documents sont suffisants pour l'innocenter ? Il doit bien savoir qu'elle est innocente non ? J'ai surtout l'impression qu'il cache quelque chose, qu'il veut quelques chose. Une idée? »

C'est quelque chose que Garviel a finit par se dire. Grims ne peut pas laisser passer une potentielle désertion. Mais peut être que les dicuments peuvent suffir si on ne cherche pas la petite bête. Ainsi le pilote a t-il peut être une marge de manoeuvre pour négocier quelque chose avec l'inspecteur. Il ne faut pas que Grims mène la danse, Garviel doit aussi avoir des cartes dans sa manche. « En revanche je suis surpris, que vous n'ayez pas envoyé toutes ces infos a Grims. »

La sentence tombe rapidement, c'est un non. Les preuves, bien que réelles, ne seront pas suffisantes. Tout dépendra donc du bon vouloir de Grims. Garviel se renfrogne en apprenant cela. Non qu'il s'attendait a un miracle, mais il espérait au moins pouvoir en tirer un plus grand bénéfice. Le pilote pose une main sur son front, tentant de réfléchir. Son attention est attirée par la tirade de l'agente, et il trouve ça assez étrange d'entendre ce genre de paroles dans sa bouche. Après tout n'est-elle pas sous les ordres directs de Grims ? A moins que ce ne soit u stratagème contre lui afin de le pousser a la faute. Il envisage cette possibilité, méfiant. Cependant le ton et l'attitude qu'elle a prit sont criants de vérité. Mais les agents d l'ARA ne sont -ils pas censés être bons dans ce domaine ?

Ne sachant plus trop par quel bout relancer la discution avec elle, Garviel reste dans la lignée de départ, être direct. « Hmm, c'est compliqué tout ça. Et mont emps est compté, il ne faudra guère longtemps avant qu'il n'apprenne que j'ai eu un contact avec Valéria. » Autant l'avouer de suite, de toute manière il est fichu s'il ne tente rien. Si Val semble avoir confiance en cette agente, alors il doit lui aussi parier dessus. « Pourriez-vous me donner ces preuves, ou une copie ? Je pense aller de moi même voir Grims, et tenter de négocier quelque chose. Même si je passe quelques temps en prison, je compte bien aider Valéria à laver son nom. Je suis même persuadé que l'inpecteur sait qu'elle est innocente. » Pure spéculation.

En revanche, si Valéria revient sur la flotte, cela veut bien dire qu'elle estr estée fidèle a son contrat. Et donc qu'elle n'a pas trahit. Le résumé est simpliste, mais quiconque la connait sait qu'elle fait passer son devoir envers Garviel en premier lieu, devant tout le reste. Un abandon de ce poste, pour revenir ensuite, indique clairement qu'elle a été forcé à quelque chose. Pas de preuves certes, mais de la logique. « J'ignore ce qu'il s'est passé pour que vous sembliez lui en vouloir, je ne pense pas que ce soit mes affaires, mais acceptez-vous de m'aider en me donnant ces preuves ? Valéria est la personne qui m'est le plus cher, je ne peux pas la laisser tomber. »

Garviel et Swann se quittent sur un signe de tête de cette dernière, qu'il lui rend, la remerciant par la même occasion. Il décide de profiter de cette heure pour s'occuper des affaires en cours de son escadron, histoire de patienter en ayant l'esprit occupé. Le temps passe vite, et il y a pas mal de choses à régler, il remarque alors avoir pris une heure et demi de son temps à cette tâche. Se maudissant intérieurement, le pilote prend la direction de sa cabine, lâchant quelques plaisanteries autour de lui aux personnes qu'il connait, dont une tape dans le dos à Arkan qui passait par là. Une fois arrivé, Garviel s'installe directement sur son écran de données, et remarque très vite avoir reçu un message de source anonyme. Il s'empresse de l'ouvrir et tombe ainsi sur les preuves dont Valéria parlait.

Il émet un petit sifflement, impressionné par l'agent Dixon et sa rapidité. Il commence alors a éplucher les preuves sous ses yeux, pendant ce qui lui semble être des heures. Il réfléchit à toute vitesse, sachant qu'il n'est pas dans son élément. Le dossier lui semble solide, mais il est un amateur dans le domaine, et en y réfléchissant bien, il y a des zones d'ombres, laissées à supposition qui serviront forcément à invalider le dossier. Ces zones d'ombres, lui il sait comment les remplir, parce qu'il connait sa garde du corps, mais certains diront simplement qu'il n'est pas objectif -à raison. Mais pour Garviel, c'est aussi une preuve, il la connait trop bien., elle ne peut pas être coupable, et ça devrait compter. Nul doute qu'il ne s'agira pas là d'une preuve quelconque. Juste de la foi envers une autre personne. Sachant qu'il se fait tard, il décide de continuer le lendemain, et d'aller se coucher.

Pendant trois jours, Garviel a donc épluché de fond en comble chaque éléments du dossier, au point de les connaitre par cœur -et d'avoir un beau mal de crâne. Et heureusement, car alors que le pilote est au mess en compagnie de sa camarade de bordel habituelle, JJ, deux agents de l'ARA, du genre armoire à glace, lui posent une main sur l'épaule. Ils lui intiment de les suivre, et le déclarent en état d'arrestation. Garviel est étonné du timing, en plein milieu du mess. Sans doute qu'ils souhaitent faire passer ça pour un simple entretien comme les autres fois, et préfèrent donc agir devant tout le monde pour ne pas ajouter des soupçons. C'est néanmoins sans compter sur l'ouïe fine de JJ, qui se braque immédiatement, balançant une tartine dans la figure de l'agent que le pilote connait sous le pseudonyme  de Mars et fait un scandale pendant qu'ils l'embarquent. A leur décharge, les deux agents restent de marbre.

Garviel ne sait pas vraiment si cela le sert ou non, bien qu'il pense que cela joue en sa faveur. Grims ne souhaite sans doute pas faire ébruiter ce genre de choses, en tout cas pas de manière incontrôlée. C'est donc le sourire aux lèvres qu'il se laisse faire, direction la prison, sans doute une des cellules spéciales de l'ARA a bord du vaisseau, histoire de l'isoler. A moins que Grims ne souhaite le voir pour commencer. Garviel est néanmoins prêt, ayant fait plusieurs copies des preuves et cachées a divers endroits. Dont une clef de données dans sa poche afin de la donner directement à l'inspecteur. Il espère aussi que la piste ne remontera pas jusqu'à Dixon, laquelle a sans aucun doute prit un risque en l'aidant. Le pilote n'a plus qu'à  se préparer a la confrontation à venir, en sachant qu'il n'a encore jamais gagné a ce jeu la contre cet adversaire.

Le temps est long quand on a vraiment rien à faire à part cogiter. Et du temps, Garviel en a eu en prison. Lorsque les deux armoires à glace l'ont embarqué, le pilote a été emmené directement à la case prison sans ménagement. La rumeur s'est répandue rapidement toutefois, au point que plusieurs de ses pilotes eurent le temps de se mettre dans le passage et de protester. En particulier Crow, que Garviel a du rassurer et à qui il a confié l'escadron en attendant son retour. L'assurance, feinte, dont il a fait preuve a calmé sa seconde avant qu'il ne finisse sous les barreaux. La dernière chose dont il a besoin serait que ses pilotes s'attirent des ennuis, il a déjà bien assez de travail comme ça pour sortir Valéria de ses problèmes. Grims lui rend visite au bout de quelques heures, sans qu'il n'y ait un grand échange. Le pilote arguant qu'il a bien vu Valéria afin qu'elle lui donne des preuves de son innocence. Preuves qui heureusement sont transmises intactes à l'inspecteur.

Après ce bref échange, Garviel ne le revoit pas avant plusieurs jours, son seul contact étant un gardien muet ou alors vraiment très silencieux venant lui apporter ses repas. Nourriture pas si mauvaise par ailleurs, loin d'un buffet sans doute mais pas de quoi grimacer. Lorsque l'inspecteur revient, il ne ménage pas son prisonnier. Grims le pousse dans ses retranchements, encore, mais la résolution du pilote reste ferme cette fois. Il a eu les explications de Valéria sur son absence, et il sait que leurs sentiments sont intacts. Ce levier là est perdu pour son geolier. Garviel répond aux questions incéssantes, jour après jour. Mais Grims semble toujours insatisfait, son maque ne tombe jamais, mais c'est pour ça qu'il est à ce poste évidement. Il se passe a peu près deux semaines d'interrogatoires sans que Garviel n'arrive a prendre le dessus, ni a vraiment faire valoir ses arguments, il subit sans arriver a trouver de riposte concrète.

Jusqu'au jour où on le sort de sa cellule pour l'emmener dans le bureau de l'inspecteur. Le pilote, déboussolé devant ce changement, s'assoit là où on lui demande, restant silencieux. Les deux hommes se font face, jusqu'à ce que Grims finisse par le briser. « Nous allons passer un marché M.Vector. Pour l'abandon des charges et la réintégration dans la FEA. » L'intéréssé fronce les sourcils, cela semble trop beau, le marché doit forcément être en sa défaveur, mais quel choix a t-il autre que de rentrer dans le jeu ? Il lui est impossible de ne pas saisir cette occasion. Garviel hoche la tête pour indiquer qu'il est prêt à entendre la suite. « Vous allez partir en mission avec une malette , que vous devrez donner a des pirates. N'attendez pas plus de détails vous n'en aurez pas. C'est entre eux et moi. Une fois la misison terminée, Valéria sera blanchie et pourra réintégrer la flotte. »  

Le cerveau de Garviel tourne a toute vitesse, il manque en effet cruellement de détails. Pourquoi des pirates ? Que contient la malette ? Pourquoi l'envoyer lui ? Cependant il n'est pas en position de force, et jusque là, cela lui semble peu cher payé pour innocenter celle qu'il aime. Mais il ne peut s'empêcher de croire que quelque chose ne tourne pas rond. « Je n'ai pas vraiment d'autre option n'est-ce pas ? Malgré les preuves que je vous ai transmises. » Grims sourit et se repositionne dans sa chaise. « Elles ont pesé dans la balance justement. Je la pense innocente mais ces preuves ne convaincront pas. Voilà pourquoi je vous fais cette offre. Vous resterez sous surveillance jusqu'à la fin de la mission mais vous pouvez d'ores et déjà retourner auprès de votre escadron. » Sur ce, l'inspecteur lui fait un signe de main vers la porte, clôturant donc la conversation. Désorienté, le pilote n'a pas grand chose d'autre a faire que de s'exécuter, et quitte donc les locaux de l'ARA, et fonce directement prendre une douche.