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[An 586] Visite à l'improviste. - FT Valéria

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MessageSujet: [An 586] Visite à l'improviste. - FT Valéria [An 586] Visite à l'improviste. - FT Valéria EmptyMer 28 Déc - 19:02

visite à l'improviste
ft. Valéria
Après une bonne semaine de voyage tranquille, la flotte fait enfin escale sur un port d'attache de l'Alliance, pour y faire les réparations du Prométhée. Bien que Salya Iecter prévoit d'assigner des missions à tout le personnel apte, elle a accepté d'offrir à ses troupes plusieurs jours de repos. Beaucoup ont des amis ou collègues à pleurer, et des nouveaux à accueillir. Car la FEA prévoit toujours tout, une escale se doit d'être utile. Ainsi, en plus du ravitaillement en matériel, vivres et nouveautés diverses, c'est aussi le moment idéal pour faire parvenir les nouvelles recrues dans leurs affectations. Garviel n'est pas dans ce cas de figure en revanche, pour son plus grand plaisir, son escadron n'a pas accusé de pertes depuis un moment. Mais aujourd'hui, il a un rendez-vous, très spécial. Lui même n'y a pas cru au début quand la nouvelle lui est arrivée. Il avait relu le message plusieurs fois afin d'être sûr, mais pas de doutes possible, ses parents profitent de l'occasion pour venir le voir. Une part de lui apprécie de les revoir depuis tout ce temps, mais il ne peut s'empêcher d'être sceptique sur leurs intentions. Il est peu probable qu'ils ne tentent pas de lui faire la leçon pour le ramener sur Yschor.

Bien entendu, le message est arrivé la veille pour le lendemain. Il ne l'avait découvert que le soir en revenant dans sa cabine. Si bien que Valéria n'est même pas encore au courant, alors que la rencontre à lieux dans à peine une heure. C'est bien ses parents ça, organiser un rendez-vous de bon matin. Garviel sort donc de sa cabine, tombant nez à nez avec sa garde du corps. Il lui adresse un sourire franc mais nerveux alors qu'elle semble surprise de le voir debout si tôt un jour de repos. « Bonjour Val, pas de tirage de couette ce matin. J'ai reçu un message de mes parents. Ils nous attendent sur le Nexus dans moins d'une heure ... » Quelque chose semble se passer dans la tête de Valéria, mais il n'arrive pas à dire quoi, alors il se contente de poser une mais sur son bras et de lui adresser un clin d’œil qui se veut rassurant. Bien qu'il ne le soit pas du tout, rassuré. « Et oui, j'ai bien dit nous ! Pas juste moi. Ils veulent nous voir tout les deux. » C'était bien là le plus intriguant, que lui veulent-ils ?

Malgré sa réticence première à avoir quelqu'un dans ses pattes toute la journée, Garviel s'était fait à la présence de sa garde du corps. Pour rien au monde il ne souhaite la voir partir désormais. Mais il est peu probable qu'ils soient la pour la relever de ses fonctions. Peut être vont-ils lui assigner quelqu'un d'autre ? Non, il n'espère pas. Une personne est suffisante, après il deviendrait dingue. Un soupir lui échappe alors qu'ils prennent la direction du hangars pour prendre la prochaine navette en partance vers le Nexus. Le pilote s'installe aussi bien qu'il le peut avant de se retourner vers Valéria. « Tu as une idée de ce qu'ils te veulent ? En tout cas, hors de question qu'ils te forcent à partir d'ici, je m'y opposerai rassures toi. » De toute façon, elle reste une pilote de l'escadron Cobalt, ça ils ne peuvent rien y faire tant qu'elle ne résilie pas le contrat avec la FEA d'elle même. Il ne fait aucun doute pour Garviel qu'elle semble tout de même préoccupée par cette question. « Tu vois comme ils peuvent être chiant à débouler d'un coup sans rien dire ? Après ils s'étonnent de m'énerver. »

Le trajet dure quelques minutes, le Nexus étant l'un des rares vaisseaux de la flotte ne s'étant pas appareillé à la station. Garviel en profite donc pour échanger quelques paroles avec Val pour tenter de les détendre tout les deux, mais la nature réservée de cette dernière n'aide pas beaucoup, bien qu'elle ait fait quelques progrès en huit ans. Une fois sur le Nexus, il prend la direction du salon des officiers. Au vu de leur influence, il n'est pas surprenant que Iecter leur ait accordé un coin tranquille dans cette salle, mais Garviel aurait préféré un lieux plus extérieur, comme le parc dans la zone de détente. Mais les Vectors aiment trop le côté officiel les entourant pour y couper. Val et lui sont introduit dans la pièce, et l'héritier posent son regard sur les deux personnes assises à une table, flanqués par une demi douzaine de gardes en retrait. Garviel note tout de suite que ses parents ont bien vieillit depuis la dernière fois qu'il les a vu. Son père se tient droit, avec son expression hautaine et neutre habituelle. Sa barbe taillée courte est devenue grisonnante tout comme ses cheveux courts. Sa mère en revanche arbore un large sourire, qui peut vouloir dire tout et rien. Le temps semble l'avoir elle aussi rattrapée alors que quelques rides soient apparues au coin de ses lèvres et sur son front. Le fils note tout de même qu'elle dégage toujours sa beauté habituelle, sans compter son aura d'autorité. C'est d'ailleurs elle qui prend la parole en première. « Garviel, je suis contente de te revoir mon fils. Venez vous asseoir. Vous aussi Valéria oui ! Et commencez par nous faire un petit rapport de ces huit années passées veiller sur mon fils. »

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MessageSujet: Re: [An 586] Visite à l'improviste. - FT Valéria [An 586] Visite à l'improviste. - FT Valéria EmptyMer 28 Déc - 19:04

visite à l'improviste
garviel & valéria

Tu étais remise totalement. Ca allait mieux, oui. En fait, tu étais déjà en forme en remettant le pied sur l’Alizé, après ce mission affreuse, sur cette planète affreuse, avec ces bestioles affreuses. Tu avais eu droit à un peu de repos, mais évidemment, tu n’avais pas pour autant mis ta mission de protection de côté. Les soucis de la flotte était peu à peu rentrés dans l’ordre, du moins, en partie. Les réparations sur le vaisseau endommagé avait pu être effectuées, du coup, la flotte avait finalement pris la direction d’un port d’attache afin de s’y arrimer. Ce genre de … pause, pour ainsi dire, était relativement apprécié généralement, et ce par l’ensemble de l’équipage de chaque vaisseau. De plus, l'accès au Nexus était désormais redevenu possible ce qui n’avait pas manqué d’en enchanter certains, y compris Orya qui avait tout fait pour t’y traîner ce que tu avais évidemment refuser … pour rester auprés de Garviel, encore et toujours. Ca n’avait pas eu l’air de lui plaire, elle t’avais fait les remarques habituelles, ajoutant cette fois qu’il allait vraiment falloir que tu songes à vivre un peu plus pour toi, en laissant ton protégé vivre lui aussi … C’est d’ailleurs une remarque qui aurait pu te toucher, à une époque, lorsque ton leader te faisais encore bien sentir que ta présence était loin de lui plaire. Mais le temps avait passé. Aujourd’hui, tu n’avais plus spécialement l’impression d’être une gêne pour lui. Vous aviez vos habitudes, et ça avait l’air de plutôt bien fonctionner, mine de rien.

Le petit rituel du matin, par exemple. Au départ, la manie - loin d’être conventionnelle d’ailleurs - que tu avais prise de retirer sa couette pour le réveiller, avant de l’attendre à la porte de sa cabine avait semblé le surprendre mais maintenant, Garviel semblait l’avoir acceptée, sans forcément toutefois l’approuver. C’est d’ailleurs pour ça que tu étais déjà levée, même heure tous les matins, bien avant le reste de l’escadron. Tu traversais les couloirs, tranquillement, en silence pour te rendre jusqu’à la cabine de ton protégé, mais ce matin là alors que tu te plantais devant la porte, prête à entrer, comme tous les jours, la porte s’ouvrit sur un Garviel déjà prêt et bel et bien réveillé. Tu le dévisages alors un instant, tandis qu’il te souris. “▬ B...Bonjour.” Normalement, il n’était jamais debout lorsque tu arrivais jusqu’ici. Etais-tu en retard ? Tu en doutais. “Bonjour Val, pas de tirage de couette ce matin. J’ai reçu un message de mes parents. Ils nous attendent sur le Nexus dans moins d’une heure …” Tu ouvres la bouche, pour finalement la refermer, restant interdite un petit moment. Tu ne réagis que lorsque la main de Garviel se pose sur ton bras, il t’adresse un clin d’oeil qui sans doute se veut rassurant. Ton trouble se lirait donc déjà sur ton visage … Les Vector, ici, c’était une chose. Le fait qu’ils veulent voir leur fils, une autre. Cependant, c’est ce “nous” qui te perturbe. “Et oui, j’ai bien dis nous ! Pas juste moi. Ils veulent nous voir tous les deux.” Toi qui généralement, à peur de bien peu de choses, tu avoues que la panique te gagnes peu à peu. Tu imagines tout, et n’importe quoi, surtout quand il s’agit du couple Vector … Tu ne savais jamais sur quel pied danser avec cette famille, de toute façon.

Tu finis par te déplacer, enfin, laissant Garviel quitter sa cabine pour s’engager dans les couloirs, et bien entendu, tu lui emboîtes le pas, comme toujours. Tu restes silencieuse, durant tout le trajet vers le hangar pour prendre la navette afin d’aller jusqu’au Nexus. Avaient-ils quelque chose à te reprocher ? Même s’ils n’étaient pas là, ces gens là avaient des yeux partout … Il n’était pas impossible qu’ils ait eu connaissance de quelque chose leur ayant déplu. Peut-être était-ce à cause de cette mission, tu n’étais pas auprès de leur fils après tout … Il avait dû choisir de te remplacer. Tu n’avais pas été à la hauteur, c’était ça. Oh non. Toi qui te sentais finalement si bien ici, maintenant, si à l’aise auprès de Garviel aussi. Voilà qu’ils débarquaient pour tout détruire … “Tu as une idée de ce qu’ils te veulent ?” Tu sursautes pratiquement, lorsque la voix de Garviel te revient aux oreilles. “En tout cas, hors de question qu’ils te forcent à partir d’ici, je m’y opposerais rassures toi.” Tu le fixes un instant. C’est comme s’il avait lu dans tes pensées … Toutefois, tu te contentes de hausser les épaules, pour ne rien montrer du torrent de mauvaises émotions qui te submerges de l’intérieur. Même si les Vector ne pouvaient plus te forcer à quitter la FEA, ils pouvaient te relever de tes fonctions de garde du corps, et placer quelqu’un d’autre à ta place. C’était bête … mais être remplacée te rendrais tout aussi triste qu’être forcée de partir. Tu n’avais pas envie de laisser ta place auprès de ton protégé … pas envie de le laisser à quelqu’un d’autre, non plus. “▬ Je n’aurais pas le choix … s’ils décidaient de me remplacer … je serais obligée de leur obéir, Garviel.” C’était à eux de décider qui ils plaçaient à la protection de leur fils, et ils n’avaient jamais été du genre à tenir compte de ses volontés, bien pour ça qu’il en était là. Pilote pour l’Alliance. “Tu vois comme ils peuvent être chiants à débouler d’un coup sans rien dire ? Après ils s’étonnent de m’énerver.” Tu connaissais les sentiments de Garviel pour ses parents. Pour toi, il ne faisait aucun doute qu’il les aimaient, pourtant, mais leur attitude déplaisante ne cessait de le mettre en colère. De ton côté, tu n’avais pas approuver leurs méthodes, et ce depuis quelques années maintenant, tu n’en étais pas encore au stade d’avoir l’audace de cracher sur le dos de tes employeurs véritables … Ils t’inspiraient toujours une certaine crainte, et les revoir en face à face n’arrangeait rien à rien.

Quelques minutes s’écoulent, le temps du voyage vers le Nexus. Une fois sur le vaisseau mère, tu suis Garviel jusqu’au salon des officiers, toujours en silence, tu le laisses entrer en premier. Un coup d’oeil par dessus l’épaule du pilote te permets de voir que les Vector sont déjà là, installés à une table tous les deux. Nerveusement, tu te mets à te triturer les doigts, approchant finalement du couple, suivant Garviel de près, te cachant littéralement derrière lui. La voix de madame Vector t’arrive vite aux oreilles. Elle salue son fils, avant de l’inviter, puis de t’inviter à vous installer à table, en face d’eux. Tu t’assieds sans un mot, une expression qui se veut neutre imprimée sur le visage tandis que le couple vous dévisage, tour à tour. “Commencez par nous faire un petit rapport de ces huit années passées à veiller sur mon fils !” Tu avales difficilement ta salive. Toi qui espérait garder le silence le plus possible … c’était raté. D’ailleurs, tu ne savais pas vraiment par où commencer. Huit ans c’était long, très long, et c’était surtout difficile à résumer en quelques phrases. D’autant qu’il y avait des choses que tu souhaitais vraiment garder sous silence … cette mission, par exemple. “▬ Oh, et bien … Les choses se passent … pour le mieux.” Clairement, ça commençait mal. Si bien que tu te mets subitement à t’agiter sur ta chaise. “▬ Nous avons participé à énormément de missions, en huit années, très peu représentaient un risque réel pour votre fils. Quand aux autres, et bien j’ai éliminer les menaces, comme le veut le protocole, Madame.” Tu ne savais pas vraiment ce qu’elle attendait que tu dises dans ce … rapport. Pour cela, ta phrase terminée, tu laisses retomber le silence, attendant potentiellement qu’elle te demande plus de précision, et lançant un regard furtif à Garviel, comme pour chercher du soutien dans ses yeux.
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MessageSujet: Re: [An 586] Visite à l'improviste. - FT Valéria [An 586] Visite à l'improviste. - FT Valéria EmptyMer 28 Déc - 19:05

visite à l'improviste
ft. Valéria
Leur petite discussion dans la navette est toujours présente dans l'esprit de Garviel. Il avait bien noté que malgré le masque que Valéria s'efforce de garder, elle n'en mène vraiment pas large. Elle ne souhaite pas être remplacée, pas être relevée de ses fonctions. Cela touche le pilote qui ne pensait pas qu'elle réagirait ainsi. Même si il a toujours du mal à comprendre comment quelqu'un peut ainsi vouer toutes ses journées à être l'ombre d'une autre personne, à veiller dessus sans cesse. Il deviendrait fou ! Après il n'a pas été élevé dans cette optique, ce qui joue beaucoup dans son mode de pensée. Après s'être installé et salué ses parents, sa mère le surprend en commençant directement par poser une question sa Valéria. Légèrement piqué par le fait d'être ainsi snobé par sa mère, Garviel se cale au fond de son fauteuil, bras croisé, le regard posé entre ses parents, écoutant la réponse de sa garde du corps. “▬ Oh, et bien … Les choses se passent … pour le mieux.” Elle n'est clairement pas à l'aise, autant d'hésitation dans ses paroles de lui ressemble pas du tout. Mais il sait que Val n'avait jamais vraiment été à son aise avec les Vectors seniors. Ce qui de toute manière était tout à fait normal. Peu de gens n'étaient pas gênés par leur simple présence. Même lui, leur fils, avait parfois du mal. “▬ Nous avons participé à énormément de missions, en huit années, très peu représentaient un risque réel pour votre fils. Quand aux autres, et bien j’ai éliminer les menaces, comme le veut le protocole, Madame.” Cette fois-ci, il tourne la tête vers elle, un sourire en coin, heureusement non visible par ses géniteurs. Valeria a toutefois bien répondu estime t-il. Suffisamment concis pour ne pas avoir à rentrer dans les détails. Aucune mention du groupe d'élite Damoclès par exemple, alors qu'il s'agit sûrement de la plus grosse menace pesant sur lui, indirectement du moins. Leurs regards se croisent, et Garviel en profite pour lui adresser un nouveau clin d’œil furtif.

Ynera Vector reste impassible quelques longues secondes tandis que son père porte ses mains sous son menton, comme s'il réfléchissait. Garviel ne peut s’empêcher de laisser échapper un léger soupir devant leurs méthodes habituelles servant à déstabiliser leur interlocuteur, en particulier l'utilisation du silence. Immédiatement, sa mère lui adresse un regard réprobateur, auquel il répond par un haussement d'épaule, lui avalant un froncement de sourcil auquel il répond en inclinant légèrement la tête sur le côté. L'héritier note rapidement l'agacement se dessiner sur les visages de ses parents, sans qu'il n'y fasse rien pour l'apaiser. Après cet échange silencieux de quelques minutes bien pesantes, Ynera reprend. « J'imagine que si Garviel est encore vivant c'est que vous faites bien votre travail. Bien, nous reviendrons vers vous à la fin de cette entrevue, Valéria. » Les choses sérieuses commencent donc, il le comprend instinctivement en voyant le regard que ses parents se lancent. Il comprend aussi qu'il ne va pas aimer, mais alors absolument pas, quand il aperçoit la réticence de son père, comme s'il connaissait déjà la réponse à leur demande. Il décide cependant de lancer les hostilités lui même. Il était temps pour qu'il leur révèle sa petite attaque personnelle, mise au point depuis maintenant un petit moment et finalisée il y a peu. « Valéria fait parfaitement bien son travail. C'est bien pour cela que j'ai racheter son contrat. » Le fils savoure grandement les yeux de ses parents s'arrondir de surprise, presque choqués. Son père s'est d'ailleurs complètement avancé sur son siège, comme près à bondir. Son attitude alerte d'ailleurs les gardes, qui sont à deux doigts de sortir leurs armes avant que sa mère ne les arrête d'un signe de la main. « Après tout, c'est ma garde du corps, pas la votre. Il n'était pas normal que ce contrat ne soit qu'à vos noms. Désormais, les signataires du contrat, et les seuls à pouvoir y mettre un terme, sont Valéria et moi même. »

« De quoi ? Tu as osé nous tirer dans le dos ? » Son père fulmine, mais Garviel regarde surtout Ynera, sa mère. Celle-ci est étonnement silencieuse, et en comprend la raison en affrontant son regard. Il est surpris d'y lire alors, au delà de la surprise et du choc de sa manœuvre, de la fierté. Elle finit par sourire à son fils et par prendre la parole. « Du calme Jorel, après tout, il semblerait que nos leçons aient portées leurs fruits, d'une certaine manière. Bien joué, Garviel, tu as du y mettre une fortune, sans compter les pots de vin pour que ça ne remonte pas jusqu'à nous. » Seulement le pilote ne sait plus quoi dire, il est très loin d'avoir prévu cette réaction. Il avait cru qu'il allait devoir faire face à une dispute, sûrement la pire depuis sa fugue, pas à des félicitations. Même son père, une fois passé la surprise, semble dégager quelque chose proche de la fierté. « Heu .. Oui, tout ce que j'avais mis de côté depuis ma fugue en gros. Je n'en avais pas vraiment l'utilité ici de toute façon. » Bon, il allait quand même devoir faire une croix sur l'achat de nouveaux romans pendant plusieurs mois au moins, si ce n'est une année. Mais il tenait beaucoup à ce geste, il n'était pas normal pour lui que le destin de Valéria dépende uniquement du bon vouloir de ses parents.

Au final, la tension qui s'était installée dans la pièce disparaît au moment où Ynera éclate littéralement de rire, arrachant un grand sourire à son mari. Quand au fils, il reste un moment interdit, bouche bée et yeux écarquillés, sans vraiment comprendre ce qu'il se passe devant lui. Il décide finalement de laisser faire et d'en profiter pour glisser un mot à Val. « Je t'avais dis que je m'opposerai à ce qu'ils puissent te renvoyer. Maintenant, tu as ta vie entre tes mains, plus besoin d'avoir peur de leurs réactions. » Lorsque le calme revient, c'est son père qui reprend la parole, avec son air sérieux tout juste repris. « Tu vois quand tu le veux, tu es doué en affaire. » Garviel ne relève pas, où du moins ne répond pas, il sait qu'il ne doit pas s'aventurer sur cette pente, il n'a pas, où du moins plus, envie de se disputer. Entendre ses parents rire et voir de la fierté dans leurs yeux lui avait vraiment fait plaisir, il ne souhaite donc pas repartir en ayant tout gâché. Cependant, sa mère pose ensuite une question qui manque de lui faire manquer un battement de cœur tellement il ne l'avait pas vu venir. « Toutefois, ce geste est assez … disons inhabituel. Valéria … il semblerait que vous ayez un lien un peu plus, évolué, qu'une simple garde du corps n'est-ce pas ? »

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MessageSujet: Re: [An 586] Visite à l'improviste. - FT Valéria [An 586] Visite à l'improviste. - FT Valéria EmptyMer 28 Déc - 19:06

visite à l'improviste
garviel & valéria

Le silence qui s’installe peu après ton rapide rapport devient rapidement pesant. Il te fait douter de toi-même à un point jamais atteint encore, sans  doute parce que tu sais parfaitement que tu n’as pas été irréprochable ces derniers temps, bien au contraire. C’est dans ce genre de moment, que tu te rends compte que tu t’es peut-être un peu trop relâcher. Tu écoutes beaucoup trop Garviel … Lui qui ne cesse de te répéter d’en faire toujours moins, et de lâcher du leste, tu avais fini par le faire, peu à peu. Et voilà que tu allais sans doute en payer le prix fort. Garviel se tourne vers toi, tu captes son léger sourire en coin, sans doute se veut-il encourageant, tout autant que lorsqu’il t’adresse ce clin d’oeil invisible heureusement pour le couple Vector, face à vous deux. Ces derniers d’ailleurs ne disent pour le moment plus un mot. Chacun semble réfléchir un instant, avant que Garviel ne se mette à soupirer, agaçant visiblement Madame Vector qui lui adresse un regard pour le lui faire comprendre. Evidemment, le pilote ne se laisse pas abattre, bien au contraire. Rebelle dans l’âme face à ses parents, il continue de se montrer nonchalant, à la limite en réalité de la provocation ce qui semble déplaire tout particulièrement à sa génitrice, tout autant qu’à son père. “J’imagine que si Garviel est toujours vivant c’est que vous faites bien votre travail. Bien, nous reviendrons vers vous à la fin de cette entrevue, Valéria.” Tu hésites entre soulagement, agacement, et stresse. Ses premiers mots pourraient être encourageant, si tu n’étais pas persuadée qu’ils cachaient tout autre chose. Elle te laisse cela dit tranquille pour le moment, ce qui ne manque pas de te soulager un peu … du moins, pendant quelques secondes à peine.

Les parents de Garviel se lancent alors un étrange regard entendu … quoi que, tu jurerais que l’un des deux est moins à l’aise que l’autre avec ce qui va suivre. Pour toi, c’est clair, la suite est pour leur fils, et tu imagines en fait déjà ce que va être leur demande suivante. Pourtant, cette fois, ton protégé semble ne pas vouloir se laisser faire, voyant le manège de ses parents, c’est lui qui prend la parole, coupant ainsi l’herbe sous le pied de ses parents. “Valéria fait parfaitement bien son travail.” Tu sers les poings sur la table, il était franchement inutile qu’il prenne ainsi ta défense … “C’est bien pour cela que j’ai racheter son contrat.” Il avait fait quoi ?! Tu ouvres grands les yeux, fixant Garviel tandis qu’il observe la réaction de ses parents, qui est à peu de choses près la même que la tienne. Eux sont en colère. Toi surprise, uniquement. Monsieur Vector semble être sur le point d’imploser, à tel point que leurs gardes en viennent même à s’agacer ce qui te mets à ton tour immédiatement en alerte. Heureusement, Madame Vector calme immédiatement ses hommes. “Après tout, c’est ma garde du corps, pas la vôtre. Il n’était pas normal que ce contrat ne soit qu’à vos noms. Désormais, les signataires du contrat, et les seuls à pouvoir y mettre un terme, sont Valéria et moi même.” … Il avait mis ton nom sur ton propre contrat. Avec ça, tu n’avais plus à craindre d’être virée, ou remplacée contre ton gré, non. Il pouvait décider lui-même de te renvoyer, ou tu pouvais décider toi de t’en aller, ce que tu ne ferais évidemment pas. En clair, il venait de t’offrir la liberté. Tu n’arrives plus à détacher ton regard de lui, maintenant. Tu es gênée. Tu es … heureuse, oui. Mais tellement gênée. Evidemment, tu n’étais au courant de rien, tu l’apprends en même temps que les Vector, et tu as un peu de mal à faire face à la nouvelle, face à tes maintenant ex employeurs. Même si tu n’as rien fais, tu as l’impression d’avoir trahi quelqu’un …

“De quoi ? Tu as oser nous tirer dans le dos ?” Il est en colère. Le vieux Vector transpire la rage, il se fait subitement plus menaçant, haussant le ton pour bien faire sentir qu’il n’est clairement pas d’accord avec la manœuvre. Toutefois, lorsque la mère du pilote reprend la parole, le ton est tout autre. “Du calme Jorel, après tout, il semblerait que nos leçons aient portées leurs fruits, d’une certaine manière.” Faire des affaires, faire de l’argent comme ça, c’était pour ça que ces deux là avaient élevé leur fils. Pas étonnant donc qu’une femme d’affaire comme Madame Vector apprécie finalement la manoeuvre. “Bien joué, Garviel, tu as dû y mettre une fortune, sans compter les pots de vin pour que ça ne remonte pas  jusqu’à nous.” Bon sang … Voilà qu’elle soulevait quelque chose d’important, en effet. Racheter un contrat comme le tien avait dû coûter énormément d’argent. Les Vector n’étaient pas n’importe qui, ils avait investi beaucoup dans ton entraînement. Le contrat d’un garde dans ton genre valait cher. Très cher. “Heu .. Oui, tout ce que j’avais mis de côté depuis ma fugue en gros. Je n’en avais pas vraiment l’utilité ici de toute façon.” Tout … Tout ce qu’il avait pu mettre de côté, depuis qu’il avait quitté Yschor. Ca représentait énormément. Et surtout … Tout ça pour toi. Tu passes une main sur ton visage, te retenant pour le moment d’intervenir. En réalité, tu es partagée entre l’envie de le remercier, et celle de lui hurler dessus pour ça. Il aurait du t’en parler, et bien sûr, tu aurais cherché à le dissuader de faire ça. Par tous les moyens.

Subitement, Madame Vector se met à rire, tandis que son mari lui sourit … et pendant ce temps, Garviel d’abord surpris se tourne vers toi. “Je t’avais dis que je m’opposerais à ce qu’ils puissent te renvoyer.” Il l’avait dit … Oui. Mais tu ne t’attendais pas vraiment à ce genre d’opposition en vérité. “Maintenant, tu as ta vie entre tes mains, plus besoin d’avoir peur de leur réaction.” Tu soupires. “▬ Pourquoi est-ce que tu as fais ça ?” C’était de la folie. Tout simplement, il n’y avait pas d’autres mots pour qualifier ce geste. Tu continues de le fixer avec insistance, tandis que Monsieur Vector reprends la parole. A vrai dire, tu n’y prêtes même pas attention. Sa remarque te passes complètement par dessus la tête, simplement parce que tu en es encore en train d’essayer de comprendre ton protégé. Personne ne faisait ça pour son garde du corps. Absolument personne. Personne sauf lui visiblement … “Toutefois, ce geste est assez … disons inhabituel Valéria …” Voilà qu’elle s’adresse à toi. Pourquoi est-ce qu’elle revenait vers toi ? “Il semblerait que vous ayez un lien un peu plus évolué qu’une simple garde du corps, n’est-ce pas ?” Tu ne sais pas trop ce qui se passe dans ta tête, lorsque tu comprends la question. Ta main, crispée depuis le début de cette conversation bouge immédiatement et vient agripper celle de Garviel sous la table. Tu la sers très fort un court instant, en fixant Madame Vector, les yeux grands ouverts. Sans doute n’avais-tu pas totalement conscience de là où elle voulait en venir … mais un peu quand même. Le sous entendu est clair et ton cœur immédiatement se met à redoubler de vitesse dans ta poitrine. “▬ Je … Et bien …” Te mettre mal à l’aise, c’était sans nul doute son but premier, en te posant cette question à toi et le moins qu’on pouvait dire à ce moment, c’est qu’elle avait réussi son coup. “▬ Je pense que … Nous sommes peut-être devenus … Des amis, après ces années, effectivement.” Tu n’aurais déjà jamais pu avouer une relation amicale, quand tu savais le contrat aux Vector. Le fait que tu sois un peu plus libre t’aides, tu le sais. Tu n’as plus cette peur au ventre d’être éloignée de Garviel au moindre faux pas et cette dernière constatation te fais finalement te rendre compte que cette amitié est plus forte que tu ne l’aurais cru … Si ça s’appelait toujours de l’amitié, d’ailleurs.
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MessageSujet: Re: [An 586] Visite à l'improviste. - FT Valéria [An 586] Visite à l'improviste. - FT Valéria EmptyMer 28 Déc - 19:10

visite à l'improviste
ft. Valéria
“▬ Pourquoi est-ce que tu as fais ça ?” Sur le moment, Garviel n'a pas pensé à regarder la réaction de sa garde du corps. Pourtant, il se doute que beaucoup d'émotions ont du passer sur son visage. Bien qu'il en devine plusieurs, impossible de dire dans quel ordre elles se sont manifestées. Loin d'être sadique, il ne guette les émotions de Val que pour une seule raison, la voir s'ouvrir peu à peu et laisser enfin son éternel masque. Le moins que l'on puisse dire sur le sujet, est qu'il y est plutôt bien parvenu depuis ces huit années de, on peut appeler ça comme ça, vie commune. Le pilote se dit qu'au final, il aurait mieux fait de regarder Valéria plutôt que ses parents. Pour toute réponse à la question de sa camarade, il hausse légèrement les épaules avant de sourire. « Et pourquoi pas ? Il est normal que tu ais ta vie entre tes mains. » Une part de lui souhaite ajouter quelque chose, mais se retient à cause de la présence de ses parents, bien qu'il soit peu probable que cela échappe à sa protectrice. De toute manière, elle le connaît tellement bien qu'il a du mal à lui cacher la moindre chose. Évidement, la situation est réciproque, et beaucoup au sein de l'Alizé lui demandent souvent comment il peu bien se débrouiller pour réussir à déchiffrer les différentes expressions neutres sur le visage de Valéria. Un jeu d'enfant pour lui désormais.

“Toutefois, ce geste est assez … disons inhabituel Valéria …” Il fronce les sourcils aux paroles de sa mère. Il sent la question piège et bien placée arriver à des kilomètres. Sauf que autant lui est habitué à ce type d'échange, et à garder contenance, où du moins à ne pas réagir de trop, ce n'est clairement pas le cas de l'autre pilote. “Il semblerait que vous ayez un lien un peu plus évolué qu’une simple garde du corps, n’est-ce pas ?” Et voilà, il aurait du parier, il aurait gagné. La question est particulièrement vicieuse. S'il vient en aide à Val, ce serait un aveu. Un aveu de quoi d'ailleurs ? Lui même ne le sait pas, mais il sait qu'aider la jeune femme dans sa réponse ne ferait qu’enfoncer le clou déjà bien planté par sa mère. Au final, grand bien lui a pris, car lorsque la main de Valéria vient prendre la sienne sous la table, il en est tellement surpris qu'il manque de faire un bond. Heureusement, par réflexe, il réussit à garder le contrôle et malgré la surprise initiale, répond rapidement au geste de sa collègue. Garviel tourne toutefois légèrement la tête vers Valéria, dont il sent la main complètement crispée, serrant fort la sienne. Lui même en est bouche bée, à croire que tout le monde y passait aujourd'hui, il ne s'agit pas là d'un geste habituel. Valéria est bien trop peu démonstrative pour un tel geste.

“▬ Je … Et bien …” Elle est complètement perturbée, la question a fait mouche. Une spécialité des Vector ça. Ce n'est pas forcément la réponse orale qu'ils guettent mais la réponse physique. En l’occurrence celle de Valéria semble vouloir dire beaucoup de choses pour Ynera. Garviel de son côté,  n'écoute presque pas la réponse donnée par sa garde du corps. Des tas de questions l'assaillent dans sa tête. Pourquoi réagit-elle aussi fortement ? Il s'attendait bien à ce qu'elle soit mal à l'aise, mais pas à cette démonstration, heureusement cachée à la vue de ses parents. Y a t-il autre chose qu'elle n'a jamais voulu dire ? Est-elle simplement du genre à trop réagir quand ce contexte est évoqué ? “▬ Je pense que … Nous sommes peut-être devenus … Des amis, après ces années, effectivement.” Autant la réponse semble suffire à Ynera et Jorel Vector, autant Garviel perçoit tout de suite la réponse incomplète, ou mal réfléchie. Il perçoit quelque chose d'autre derrière, mais il est le seul capable de le déceler grâce à huit années à se côtoyer presque tout les jours. « Des amis donc. Ce n'est pas si inhabituel en vérité. Déconseillé en revanche. » Le pilote roule des yeux devant la remontrance cachée, et ne peut cette fois s'empêcher d'intervenir. « En même temps nous vivons dans un vaisseau, il n'y a pas des milliers de choses à y faire. On est toujours ensemble, à votre demande d'ailleurs bien que ça ne me dérange plus, tout les jours de la semaine et presque à toute heure ! Aucune rotation de garde. Vous pensiez vraiment que ça n'arriverait pas ? Ce n'est pas mon genre en tout cas d'être accompagné en permanence par quelqu'un sans lui adresser la parole. »

Ayant parlé rapidement sans presque respirer, il se rassoit en haletant légèrement. Voilà qu'il s'est lui même un peu trop emporté. Mais sa tirade semble avoir convaincu, alors qu'un léger hochement de tête de ses parents semblent indiquer qu'ils comprennent son point de vue. La discussion pars ensuite sur diverses banalités sur l'évolution des affaires familiales et si tout se passe bien dans la flotte. Garviel fait en sorte de ne pas donner trop de points négatifs, conscient qu'ils peuvent être utilisés contre lui plus tard. Son père en revanche souhaite revenir sur un point précis. « D'après nos informations, votre dernière mission s'est plutôt mal passée. Tout le monde séparé, et au final c'est le protégé qui doit veiller sur la protectrice c'est bien cela ? » Le pilote peste intérieurement, et maudit le réseau d'informateurs de sa famille et leur efficacité. Garviel se renfrogne, jette un regard vers Valéria avant de soupirer. « On ne choisit pas où l'on attérit durant une tempête. Et puis, ça n'a pas duré longtemps, le temps que val se remette autour d'un feu. On avait des soldats pour surveiller le camp durant ce temps. Ensuite tout est reparti normalement. Pas vrai ? » Ne sachant pas vraiment quoi répondre à la question de son père, le fils est donc obligé de demander un peu d'aide. Il peste ensuite contre lui même en se rappelant qu'au final, rien ne l'obligeait à répondre à la question.

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MessageSujet: Re: [An 586] Visite à l'improviste. - FT Valéria [An 586] Visite à l'improviste. - FT Valéria EmptyMer 28 Déc - 19:10

visite à l'improviste
garviel & valéria

Comment est-ce que ça avait pu … dégénérer à ce point ? Alors non, tu n’étais pas sereine, et ce depuis le moment où Garviel t’avais annoncé leur visite. Tu t’attendais à des tas de choses ; te faire réprimander, te faire virer, être mutée ailleurs de force, ou simplement être mise sur la touche, remplacée. Tant de choses qui étaient loin de te plaire, parce que ta place, tu y tenais. Tu y tenais énormément. Quand tu étais petite, plus jeune, adolescente peut-être, tu avais tendance à prendre cette tâche, dont ton père te parlait si souvent pour un simple travail. Une mission. Ta mission. C’était important, mais ça ne l’était pas vraiment pour toi. Ca l’était pour les autres. Ca l’était pour ton père. Ca l’était pour les Vector et toi … Toi, Valéria, tu n’étais qu’une arme. Un objet. Un bouclier que l’on plaçait dans le dos d’un homme dont tu ne savais rien, et qui était tout simplement destiné à prendre les coups à sa place. Ca n’avait pas été facile. Personne n’avait dit que tu avais tout accepter. Tu n’avais jamais rien dis, et tu ne t’étais jamais plainte. Là, était la différence. Ton père t’avais éduquée comme ça ; tu devais obéir, et tu ne devais jamais rien dire. Bien entendu, personne n’avait jamais pu te retirer tes pensées, ou même tes sentiments, même si avec le temps, tu avais appris à tout dissimuler et que tu t’étais finalement toi-même armée d’une solide carapace. Tu te souvenais encore des moments durant lesquels tu trouvais ça injuste. De ce que tu avais ressenti, toutes les fois ou ta jeune soeur était venue te rendre visite. Elle, si différente de toi. Si joueuse, à l’époque. Si insouciante et si belle. C’est ce dernier point, qui t’avais marquée d’ailleurs. Sa beauté. Elle ressemblait davantage à ton père, c’est vrai, mais tu avais toujours vu en elle, les rares fois où tu avais eu l’occasion de l’avoir près de toi, la grâce de ta mère. Sa féminité. Tout ce que tu n’avais pas, et tout ce que tu n’avais de toute façon pas le droit d’avoir. C’est pour ça que ton père avait fini par interdire qu’elle vienne te rendre visite. Parce qu’il avait lu ta rage, dans ton regard, et qu’il avait voulu éloigner le moindre risque que tu te mettes à cesser de lui obéir. Il avait réussi. Finalement, tu étais devenu tout ce qu’il aurait aimé que tu sois … Du moins, l’étais-tu encore, il y a huit de ça, lorsque tu avais débarquée ici avec tes règles, et ton protocole en tête. Une presque décennie, ça pouvait changer les gens. Même les gens comme toi. Huit ans avec Garviel, et il te semblais que tu étais devenue une toute autre femme. Alors certes, tu n’étais toujours pas aussi ouverte qu’il l’aurait souhaité. Mais il était évident que tu étais bien moins stricte qu’au tout début.

Tes mots sont bancals. Tu n’arrives même pas à te convaincre moi-même de ce que tu racontes, c’est dire. Tes paroles manquent cruellement d’assurance, et quand on te connais assez, ça se sent aussitôt. Tu sais que Garviel doit deviner ton stresse, ton mal être, et ta difficulté. D’ailleurs, maintenant que tu as enfin réussi à essayer de t’expliquer, maintenant que tu as parler de cette espèce d’amitié qui était loin d’être banale, avouons le, tu te rends compte de ce que tu as fais sous l’effet de la pression. Ta main est toujours accrochée à celle de ton leader. Il sert la tienne. Tu sens l’étreinte de ses doigts qui enserrent les tiens. Qu’est-ce qui t’étais passé par la tête, enfin ? Jamais encore tu n’avais eu l’audace de faire une telle chose envers personne, et encore moins envers Garviel. Jamais … Et pourtant, ça avait été presque naturel, cette fois. Ou plutôt, ça avait instinctif. Comme si tu avais cruellement eu besoin d’un contact physique pour garder le contrôle de toi-même. Tu n’oses même pas reposer les yeux sur lui, sans doute as-tu trop peur d’y lire quelque chose en particulier. “Des amis donc.” Elle répète tes mots, ce qui a pour effet de te donner la nausée à ce moment précis. “Ce n’est pas si inhabituel en vérité. Déconseillé en revanche.” Elle n’approuve pas. Bien sûr, ça tu le savais. D’ailleurs, encore une fois, si le nom de cette femme et son mari figurait toujours sur ton contrat, tu n’aurais jamais oser énoncer une chose pareille devant eux. Simplement parce que tu savais que normalement, ce n’était pas une chose à faire. Ton père te l'avait répété de nombreuses fois. Tu étais là pour offrir ta vie si nécessaire, tu ne devais ni t’attacher, ni faire en sorte que ton … maître ne s’attache à toi. En aucune façon. L’amitié ? C’est déjà beaucoup trop. Du moins, ça l’était aux yeux des Vector. Tu ouvres la bouche, cette fois prête à répondre avec plus de franchise, et plus de répondant. Tu sens bien que tu te détaches un peu de cette crainte qu’il t’inspirais, lorsque tu te savais liée à eux. Pourtant, c’est Garviel qui te devances, visiblement mécontent d’entendre ce genre de paroles. “En même temps nous vivons dans un vaisseau, il n’y a pas des milliers de choses à y faire. On est toujours ensemble, à votre demande d’ailleurs bien que ça ne me dérange plus, tous les jours de la semaine et presque à toute heure ! Aucune rotation de garde. Vous pensiez vraiment que ça n’arriverait pas ? Ce n’est pas mon genre en tout cas d’être accompagné en permanence par quelqu’un sans lui adresser la parole.” La discussion … ça faisait partie des premières choses qu’il avait mises au point dès le début, avec toi. Il voulait discuter. Apprendre à te connaître. Il avait voulu que tu prennes l’habitude de lui parler, de dire les choses, au lieu de te murer dans le silence que l’on t’avais pourtant appris à garder, la plupart du temps. Tu baisses les yeux, détournant légèrement les yeux pour observer vos mains, l’une dans l’autre, entre vous deux. Tu exerces une nouvelle pression sur sa main, en sentant qu’il est de nouveau agacé par tout ça.

Finalement, les Vector ne trouvent rien à redire là dessus. En fait, ils se mettent à évoquer d’autres sujets, et tu dois bien avouer que tu restes de marbre durant toute la discussion, te contentant de garder les yeux baissés, te repassant en boucle tout ce qui venait de se passer depuis ce matin. Tu entends vaguement les sujets défiler, un à un. Les affaires, les affaires, encore les affaires. A croire que ces gens n’avaient que ça dans la vie … Ils en viennent finalement à questionner leur fils sur son travail au sein de la FEA, et tu remarques bien que Garviel fait semblant d’ommettre beaucoup de choses, à commencer par Damoclès, ou encore les quelques missions périlleuses qu’il avait eu à affronter, sans compter le crash d’il y a environ deux ans. Cela dit, Jorel Vector ne tarde pas à reprendre la parole. “D'après nos informations, votre dernière mission s’est plutôt mal passée. Tout le monde séparé, et au final, c’est le protégé qui doit veiller sur la protectrice, c’est bien cela ?” … Tu serres les dents. Tu savais qu’ils savaient. Il ne pouvait pas en être autrement, ces gens là avaient un bien trop vaste réseau d’informations, ils savaient tout sur tout et ce, aux quatre coin de cette galaxie. Tu surprends le regard de Garviel. Il soupire. Encore une fois, ça n’a pas l’air de lui plaire et … c’est encore lui qui prends la parole. Il te défends, encore une fois, et la réalité te frappe. Toi qui n’étais pas fière du déroulement de cette mission, voilà que tu continuais de laisser Garviel prendre ta défense, et ce, depuis le début de cette discussion. Tu étais capable de te défendre. Evidemment. Le soucis résidait dans le fait que ce soit les Vector, face à toi … Quoi que maintenant, tu avais parfaitement et le droit, et la possibilité de parler plus librement. “Pas vrai ?” Tu te redresses vivement, soupirant à ton tour, pour finalement lâcher la main de Garviel et poser tes deux mains sur la table. Il était peut-être temps que tu mettes les choses au clair, non ? D’autant que tu te rendais compte que tu n’avais plus à recevoir ce genre de reproches de leurs parts. “▬ J’admet ne pas avoir été particulièrement utile, ni même efficace durant cette mission, en effet.” Étrange comme ton aveux semble satisfaire le couple. Comme s’ils n’attendaient que ça, ferrer le faux pas, l’erreur. “▬ Cela dit, Monsieur, Madame, sauf votre respect, il me semble que je n’ai désormais plus aucun compte à vous rendre.” Tu te surprends toi-même d’avoir réussi à dire ces mots avec autant de calme et d’assurance dans la voix. L’expression des parents du pilote change immédiatement. Ils semblent surpris … Surpris que tu oses leur tenir tête. Comme si tu n’étais qu’un robot, et que ce n’était pas dans ta programmation. “▬ Puisque Garviel est désormais le seul à disposer de mon contrat, je me réserve le droit de ne faire mes rapports qu’à lui, et à lui seul.” Tu ne tiens pas compte de ton nom, aussi présent sur le contrat. Ça ne changeait pas grand chose. Tu avais beaucoup trop l’habitude de dépendre de quelqu’un … d’avoir un employeur. Aujourd’hui, Garviel était à la fois ton protégé, et ton maître, pour dire les choses le plus clairement possible. “▬ S’il s’avérait que je … Que je vienne à ne plus lui convenir, il me semble évident que votre fils sera parfaitement capable de me le faire savoir et de prendre les mesures qu’il jugera nécessaire. Et je lui obéirais.” Tu tournes alors finalement la tête vers Garviel, avant de revenir vers ses parents, et plus précisément sa mère. “▬ Et pendant que j’y pense … J’aimerais souligner le fait que s’il vous venait à l’idée d’assigner un nouveau garde de votre cru à mon protégé, sachez qu’il serait immédiatement considéré comme une menace et que je n’hésiterais pas une seconde à l’éliminer.” Oh, ils savaient parfaitement de quoi tu étais capable. Et ils savaient aussi qu’ils ne disposaient que peu de gardes de ton niveau de compétence. Autrement dit, tu aurais vite fait de te débarrasser du moindre nouveau garde qu’ils pourraient mettre sur ton chemin. “▬ Mais je vous en prie … Vous pouvez continuer à discuter. Si tout cela te conviens, évidemment, Garviel.” De ton côté, tu estimais en avoir assez dit, et avoir été assez claire, maintenant. D’ailleurs, tu étais plutôt fière de toi, pour ça.
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MessageSujet: Re: [An 586] Visite à l'improviste. - FT Valéria [An 586] Visite à l'improviste. - FT Valéria EmptyMer 28 Déc - 19:10

visite à l'improviste
ft. Valéria
S'il y a bien une chose à laquelle Garviel n'a jamais cru possible, c'est bien ce qui est en train de ce passer sous ses yeux. Ou ses oreilles. Ses parents cherchent toujours à trouver une faille dans son entourage, dans sa vie même, afin d'appuyer dessus pour le convaincre de cesser sa carrière de pilote de de venir embrasser son destin au sein de la compagnie familiale. Ça il le sait depuis des années, depuis sa naissance même. Il est donc normal que ses parents tentent le coup en parlant de sa dernière mission. Mais après son petit exposé, moyennement convainquant, Valéria le scotche sur place. “▬ J’admet ne pas avoir été particulièrement utile, ni même efficace durant cette mission, en effet.” Cet aveu le fait grimacer, ce n'est pas du tout le genre d'aider qu'il attend de sa part. Mais il se doute qu'autre chose va suivre. Il est bien tenté de protester contre ce qu'il juge ne pas être vrai. De toute évidence, Valéria oublie toujours qu'elle ne protège pas que son intégrité physique, mais aussi son mental. C'est la savoir quelque part sur la planète, la savoir peut être non loin de lui, qui l'a empêcher de craquer alors qu'il était livré à lui même. Sans compter la mine presque ravie que ses parents tirent, voyant là le cordon sur lequel tirer. “▬ Cela dit, Monsieur, Madame, sauf votre respect, il me semble que je n’ai désormais plus aucun compte à vous rendre.” C'est là que Garviel commence à être sur le cul. Son regard se fixe sur sa garde du corps qui semble sortir les crocs. Il a toujours su que le couple Vector lui fait peur, alors voir sortir ce genre de réplique dans sa bouche à largement de quoi surprendre le pilote. Toute envie d'intervenir disparaît rapidement alors qu'un sourire se dessine sur son visage, impossible à retenir, tandis que Valéria continue sur sa lancée.

“▬ Puisque Garviel est désormais le seul à disposer de mon contrat, je me réserve le droit de ne faire mes rapports qu’à lui, et à lui seul.” Comme quoi, il a vraiment bien fait d'effectuer de rachat. Voir sa protectrice libérer sa parole de cette manière le réjouit. Une part de lui est d'ailleurs contente de ne pas être la cible de la remontrance, qui est tout de même assez violente. Les gardes se sont d'ailleurs raidit devant le ton employé et les mots prononcés. Leur endoctrinement doit sûrement se révolter devant l'attitude de Valéria. Garviel note tout de même qu'elle omet, volontairement pense t-il, de dire que elle aussi est dépositaire du contrat désormais. “▬ S’il s’avérait que je … Que je vienne à ne plus lui convenir, il me semble évident que votre fils sera parfaitement capable de me le faire savoir et de prendre les mesures qu’il jugera nécessaire. Et je lui obéirais.” Le pilote n'a pas bougé d'un poil depuis qu'elle a prit la parole, la lueur de fierté est désormais passée dans son propre regard, qui ne manque pas de croiser celui de sa garde du corps lorsqu'elle tourne la tête vers lui. Garviel se fait violence pour aller poser ses yeux sur ses parents, qui semblent un peu choqués, mais pas forcément déstabilisés. Il ne fait aucun doute qu'ils ont encore plusieurs atouts dans leur manche, la contraire serait étonnant de leur part.

“▬ Et pendant que j’y pense … J’aimerais souligner le fait que s’il vous venait à l’idée d’assigner un nouveau garde de votre cru à mon protégé, sachez qu’il serait immédiatement considéré comme une menace et que je n’hésiterais pas une seconde à l’éliminer.” Cette fois-ci, il espère vraiment que ses parents ne tenteront d'ailleurs jamais le coup. Garviel ne peut s'imaginer condamner un pauvre garde répondant simplement aux ordres. D'un autre côté, l'idée que Valéria semble tenir à lui à ce point, jusqu'à ne souhaiter personne d'autre dans ses pattes, lui fait grandement plaisir. Surtout qu'il y a tout de même peu de chances qu'un autre garde lui soit attribué, les capacités de Val étant tout de même impressionnantes. Il faut tout de même faire attention à ne pas trop se surestimer. “▬ Mais je vous en prie … Vous pouvez continuer à discuter. Si tout cela te conviens, évidemment, Garviel.” L’intéressé met un temps avant de revenir à la réalité et secouer la tête comme quelqu'un venant tout juste de se réveiller. Il se tourne alors vers ses parents. « Heu, oui ! J'imagine que ça dépend de vous, si vous avez autre chose à nous dire ? » Jorel et Ynera se penchent alors l'un vers l'autre pour converser à voix basse, arrachant un nouveau soupir de leur fils. Ce dernier profite tout de même de l'accalmie pour glisser un mot à Valéria. « Je dois dire, que tu m'as bluffé Val. Ça me fait plaisir de te voir prendre en assurance. »

Ayant terminé leurs messes basses, le couple reporte son attention vers leur fils et sa protectrice. Ynera prend la parole ensuite. « Garviel, va avec ton père, il doit te dire quelque chose. Quand à moi, je vais rester en tête à tête avec Valéria. » Intrigué par ce changement de stratégie, Garviel accepte d'un hochement de tête et se lève à la suite de son père, non sans poser une main se voulant rassurante sur Val. Son père l'amène alors dans une pièce voisine avant de lui donner un coup sur l'épaule, arrachant un regard particulièrement surpris au pilote. « On dirait bien que ta garde du corps se découvre des griffes contre ses anciens employeurs. Bien joué d'ailleurs pour le rachat, ta mère n'a rien vu. » Garviel fronce les sourcils devant cette phrase, au sous entendu particulièrement étrange. « Merci, j'imagine. Tu veux dire que tu savais ? »  Son père part alors dans un rire léger mais franc, et le sourire en coin qu'il affiche fait office de réponse. Le fils cherche alors la raison, il ne comprend pas pourquoi son père n'a rien fait contre cette manœuvre. Mais après tout, c'est surtout sa mère qui se montre toujours la plus poussante sur son retour. Peut être son père a t-il décidé de laisser son fils vivre sa vie. « Ta mère avait arrangé un mariage avec la fille d'une autre grande compagnie. J'avoue que la dessus, même moi ait tenté de lui faire comprendre que ça ne marcherait jamais. Mais tu la connais. Je pense qu'elle a abandonné l’idée grâce à ta manœuvre et à la rébellion de Valéria. » Garviel acquiesce alors de la tête, il comprend ainsi beaucoup de choses. En particulier le soutien de son père. « Merci papa ! » Profitant du moment, le pilote se laisse aller à un mouvement dont il n'a plus l'habitude, qu'il n'a que peu fait d'ailleurs. Ses bras entourent son père dans une accolade, auquel ce dernier répond, bien qu'hésitant. « Allez ce n'est rien fiston ! Juste une information, tu as un chasseur de primes aux fesses. Une des primes sur Julios Klei a triplé et quelqu'un a fait le lien avec toi. Fait attention tu veux ? » L'information donne des frissons dans le dos du pilote. Il fait rapidement le lien sur quelle prime a été augmentée, et sur quel genre de chasseur est capable de remonter jusqu'à lui. Il se pensait à l'abri après plus de treize années, il semble que ce ne soit pas le cas. « Promis, et puis … j'ai Val ! »

De son côté Ynera Vector se lève aussi, s'approchant de Valéria, s'asseyant au plus proche d'elle. « Rentrez vos griffes, gardienne. Ne montez pas trop vite sur vos grands chevaux. Je vous rappelle que même si vous, n’êtes plus sous notre responsabilité, il n'en est pas de même pour toute votre famille. » Inutile de préciser que la remontrance de la jeune femme n'a été que peu appréciée par Ynera, et elle compte bien le faire comprendre, tout en reprenant les rennes de la discussion. « Je pense a votre petite sœur Miryia, où à votre seconde sœur. Oh ! Je vous l'apprend il me semble ? De mémoire, personne ne vous en avait informé. » La phrase reste en suspend, alors que Ynera se lève de nouveau pour reprendre sa place. « Vous n'auriez pas été la protectrice de mon fils, vous seriez morte sachez le. Pour en terminer sur cette entrevue, avant que les hommes ne reviennent, sachez aussi que vos deux sœurs se sont engagées dans la FEA, sur l'Alizé, grâce à nous ! Ne l'oubliez pas la prochaine fois. » Sur ces paroles, Garviel et Jorel reviennent dans la salle et Ynera se lève avant de prendre congé suivie de la moitié des gardes. Jorel pose une main sur l'épaule de son fils avant d'aviser Valéria tout en prenant un ton de conspirateur. « J'espère qu'elle ne s'est pas montrée dure. Elle est assez invivable en ce moment. Je vous souhaite bonne continuation en tout cas. Garviel, fais vraiment attention, ils ne se décourageront pas simplement parce que tu es dans la FEA ! » La dessus, il prend lui aussi congé et le pilote peu laisser échapper un long soupir. « ça c'est pas si mal passé par rapport aux autres fois … elle te voulait quoi ma mère ? »

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MessageSujet: Re: [An 586] Visite à l'improviste. - FT Valéria [An 586] Visite à l'improviste. - FT Valéria EmptyMer 28 Déc - 19:12

visite à l'improviste
garviel & valéria

Tu as l’impression d’être essoufflée désormais, sans doute parce que tu n’as pas pour habitude de parler autant … et surtout pas lorsque tu es dans un tel état de nerfs, de stress ou de tension. Tu ne sais même pas toi même pourquoi tu avais tant eu besoin d’ouvrir la bouche maintenant, et de mettre les choses au clair avec ces gens là … Une part de toi leur en voulait peut-être, mais au fil du temps, tu savais bien que tu avais appris à réellement apprécier ta mission, ta tâche, mais plus encore : celui que tu protégeais, justement. C’était étrange, mais tu prenais toutes les paroles ou presque de Madame Vector et son mari pour des agressions … la preuve que tu étais vraiment tendue. Bien entendu, tu étais restée très correcte. Pas un mot plus haut que l’autre, et tu avais utiliser le même langage soutenu, celui que l’on t’avais appris à utiliser face à tes employeurs. Pourtant, tu savais qu’une partie de ton discours avait tout de même été violent, agressif voir carrément menaçant. Tu avais lu dans le regard de la femme qui se tenait en face de toi qu’elle était loin d’avoir apprécier tout ça et tu avais en toi comme le pressentiment qu’elle allait sans doute te faire regretter ça, un jour un l’autre. Pour terminer avec ce que tu as à dire, tu te sens tout de même obligée de demander l’approbation de Garviel … c’est comme un réflexe. Ce dernier semblait être ailleurs, sans doute particulièrement surpris de te voir agir ainsi, en réalité. Ce n’était pas vraiment toi, ça. Tu n’étais pas le genre à ouvrir la bouche pour plaider ta cause, du moins pas comme ça, et surtout pas envers des gens de cette envergure.

“Heu, oui !  J’imagine que ça dépend de vous, si vous avez autre chose à nous dire ?” Honnêtement, tu espérais de tout coeur qu’ils en avaient terminé. Tu n’avais qu’une hâte : qu’ils s’en aillent, qu’ils s’en retournent à leurs activités dans leur coin, et qu’ils reviennent le plus tard possible, voir jamais. Pourtant, tu ne détestais pas les Vector. On aurait pu le penser, oui, mais tu les avais toujours crains plus qu’autre chose. A côté de ça, si toi tu avais été utilisée, tu savais que ta soeur par exemple avait été prise en charge par le couple. Une façon de remercier ton père pour ses services, et ta famille pour le don d’un de ses membres, en quelques sortes. Tu avales ta salive, du moins ce qu’il en reste, tandis que les parents de ton protégé se mettent à discuter entre eux. Des messes basses qui n’augurent rien de bon mais que tu laisses de côté lorsque Garviel se penche légèrement vers toi. “Je dois dire que tu m’as bluffé Val. Ça me fait plaisir de te voir en prendre en assurance.” Ce n’était pas étonnant, tu savais bien que c’est ce qu’il avait toujours voulu pour toi. Cela dit … tu es toujours dérangée par cette situation, et cette histoire de rachat te trotte encore et toujours dans la tête. Déjà, tu te dis qu’il allait falloir que tu prennes une nouvelle fois ton courage à deux mains après le départ du couple, pour avoir une discussion avec Garviel à ce sujet.

“Garviel, va avec ton père, il doit te dire quelque chose. Quand à moi, je vais rester en tête à tête avec Valéria.” Oh voilà qui s’annonçait mal, très mal. Garviel se lève et sa main se pose sur ton épaule, comme s’il avait compris que la tension était remontée d’un cran en toi. Madame Vector avait prouvé à de nombreuses reprises qu’elle était bien plus virulente que son mari, et après ton petit discours, tu doutais qu’elle veuille rester ici, avec toi, pour échanger des politesses. Loin de là. Tu suis Garviel du regard, jusqu’à ce qu’il disparaisse à la suite de son père … puis, tes yeux glissent finalement sur Madame Vector. Elle se lève, s’approche de toi et pose ses fesses à côté de toi, à la place qu’occupait précédemment son fils. “Rentrez vos griffes, gardienne. Ne montez pas trop vite sur vos grands chevaux. Je vous rappelle que même si vous, n’êtes plus sous notre responsabilité, il n’en est pas de même pour votre famille.” Tu te crispe aussitôt sur ta chaise … Tu aurais dû te douter qu’elle avait encore une carte à jouer, seulement, étant donné que tu l’as depuis bien longtemps laissée derrière toi, tu n’aurais jamais ô grand jamais imaginer qu’elle jouerais celle de ta famille. D’ailleurs, tu n’en as plus énormément. Et ça, elle le sait aussi. Ton regard assassin vient se planter dans le sien … seulement, elle ne se laisse pas le moins du monde impressionnée. Elle a son armée de garde derrière elle, après tout. “Je pense à votre petite soeur, Miriya, ou à votre seconde soeur.” … Seconde soeur. Tu plisses les yeux. Tu n’as, et tu n’as toujours eu qu’une seule et unique soeur. Et pourtant .. “Oh ! Je vous l’apprend il me semble ? De mémoire, personne ne vous en avez informée.” Effectivement. Non. Si elle disait vrai, personne n’avait pris la peine de te donner cette information pourtant relativement importante. Et d’ailleurs, en l’apprenant de cette façon, voilà qu’une rage, rarement ressentie jusqu’ici monte peu à peu en toi. Tu te contrôles, cela dit. Tu tâches de ne pas imploser, et pour ça, tu sers les poings si fort que le peu d’ongles que tu as rentre dans ta chair, provoquant une douleur qui te force à te focaliser sur elle, plutôt que sur le reste. “Vous n’auriez pas été la protectrice de mon fils, vous seriez morte sachez le. Pour en terminer sur cette entrevue, avant que les hommes ne reviennent, sachez aussi que vos deux soeurs se sont engagées dans le FEA, sur l’Alizé, grâce à nous ! Ne l’oubliez pas, la prochaine fois.” Tu sers. Tu sers. Encore et encore … jusqu’à ce que Garviel ne refasse son apparition en compagnie de son père. Là, Madame Vector se lève, fièrement, avant de s’éloigner pour s’en aller, avec ses gardes. De ton côté, tu te mets à fixer un point droit devant toi pendant que Monsieur Vector semble saluer son fils avant de finalement quitter la pièce à son tour. Près de toi, Garviel soupire. Mais toi … Toi, tu n’arrives pas à reprendre le dessus. Le contrôle de toi même. Tu es toujours en colère. En rage. Et dans ta tête, c’est un capharnaüm sans nom qui se joue. Tout se mélange. Absolument tout. Ce que tu sais, ce que tu ne savais pas, qui le savait … “Ça s’est pas si mal passé par rapport aux autre fois …” Tu ne peux pas te retenir de ricaner. Evidemment, tu ris jaune. “Elle te voulait quoi ma mère ?” Tu sais qu’il n’a rien fait. Tu le sais parfaitement. Et pourtant, c’est la question de trop. Subitement, tu te lèves  et ta main vient balayer la carafe de verre remplie d’eau qui se trouvait posée devant toi, sur la table depuis le début. L’objet vole à travers la pièce, pour venir s’écraser au sol à quelques mètres et toi, tu t’éloignes de quelques pas, te mettant soudainement à piétiner, à faire du sur place. Tes poings sont toujours serrés, et les paroles de cette bonne femme viennent puis reviennent dans ta tête, elles tournent en boucle comme une mélodie insupportable dont on aimerait se débarrasser, mais qui continue de jouer. “▬ Elle voulait me faire comprendre que ce contrat, c’est qu’un bout de papier et qu’elle me tient encore et toujours.” Tu passes une main sur ton visage, avant de finalement te retourner vers Garviel. Il est innocent, Val. Il est innocent. C’est ce que tu te répètes, en boucle dans ta tête. Et pourtant. “▬ C’était bien la peine d’y mettre une telle somme si c’est pour qu’elle trouve autre chose pour me manipuler …” Non, en effet. Tu n’avais jamais détester les Vector, parce que jusqu’ici, tu estimais qu’ils avaient toujours été relativement bons … Jusqu’ici, oui. Être manipulée, tu avais l’habitude. Seulement, tu l’avais toujours accepter. Même si tu n’avais pas choisie, tu avais accepté. Aujourd’hui, elle avait eu le malheur d’utiliser ta famille. La … ou plutôt les seules personnes qui partageaient encore un lien de sang avec toi. Et ça, c’était blessant. Atrocement blessant. “▬ Tu savais pour ma soeur ? Et je ne te parle pas de Miriya, non. Je te parle de l’autre soeur. Celle dont j’ignore le nom mais dont j’ignorais aussi l’existence jusqu’à ce que ton affreuse mère se mette à me menacer avec elle dans sa balance du Diable !” D’ailleurs, voilà que tu commençais à te demander s’il n’était pas au courant pour cette sœur … Peut-être qu’il l’était, et qu’il ne t’avais jamais rien dit. Pourquoi est-ce qu’il serait différent des autres ? De ton père. De ses parents à lui. De tous ces gens qui avait sciemment dissimulé la naissance de cette autre fille dans ta famille. Tu ne t’es même pas rendu compte du ton agressif que tu utilisais depuis tout à l’heure … si même que tu étais littéralement en train de hurler sur ton protégé pour lequel tu avais pourtant toujours montrer le plus respect. “▬ Les Vector … ils sont tous maudits, tous sans exception.” Et là … pile à ce moment, ta main vient se plaquer contre ta bouche, comme pour te faire taire alors que concrètement, il est déjà trop tard. Tu dessers les poings, comme si tu venais de réussir à évacuer toute la pression accumulée, mais à quel prix, en réalité ? Tu ne peux même plus bouger. Tu restes là, plantée, droite comme un “I” à le fixer, sans ajouter un mot de plus, puisque de toute façon, tu en avais déjà bien trop dit.
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MessageSujet: Re: [An 586] Visite à l'improviste. - FT Valéria [An 586] Visite à l'improviste. - FT Valéria EmptyMer 28 Déc - 19:13

visite à l'improviste
ft. Valéria
Il se doute bien que les deux femmes ne se sont pas échangées des politesses durant le laps de temps où il les a perdus de vus. Garviel sait que sa mère peut se montrer presque cruelle parfois, bien que lui même en ait rarement fait les frais directement. Mais ce qui lui met la puce à l'oreille, c'est ce ricanement qui sort de la bouche de Valéria. C'est trop peu son genre pour que cela annonce quelque chose de bien. Il fronce les sourcils alors qu'elle semble sur le point d'exploser, et il ne peut s'empêcher de remarquer les marques d'ongles bien visibles dans ses paumes. Le pilote se demande alors ce qu'à bien pu dire sa mère pour qu'il observe sa Valéria dans cet état, mais craint aussi la réponse. Qui ne tarde par ailleurs pas à arriver, mais d'abord, il doit assister à un accès de colère de la part de sa garde du corps qui commence à envoyer des objets valdinguer un peu partout dans la pièce. Sachant quand il est préférable de sa taire, il la laisse faire, évitant de l'interrompre, sortant même de son champ de vision afin d'éviter de servir de cible.  “▬ Elle voulait me faire comprendre que ce contrat, c’est qu’un bout de papier et qu’elle me tient encore et toujours.” Garviel ne comprend pas directement, il cherche un moment ce que peut encore avoir sa mère en stock pour faire pression sur Valéria. La réponse lui vient finalement tel un soufflet. Sa sœur bien entendu ! Il a complètement oublié de la prendre en compte. EN réalité, cet oubli est normal, son objectif étant simplement de redonner les clef de sa vie à Valéria. L'altercation verbale qui a suivit n'était en aucun cas prévue. Toujours est-il qu'il s'en veux grandement maintenant.

“▬ C’était bien la peine d’y mettre une telle somme si c’est pour qu’elle trouve autre chose pour me manipuler …” Sauf qu'encore une fois, ce n'est pas là l'objectif que souhaite accomplir Garviel en rachetant le contrat. Mais il se doit de reconnaître qu'il est responsable de ce qui se passe maintenant. Croyant bien faire, il n'a fait que causer de nouveaux soucis, tout en impliquant d'autres personnes, qui n'ont rien demandé, dans l'affaire. Il se sent particulièrement idiot pour le coup. Son esprit cherche à toute vitesse s'il y a quelque chose à faire pour éviter que tout ne s'envenime. Mais il est impuissant, son seul recours étant son père, qui semble être bien moins rancunier envers Valéria et son fils. Avec le recul, il reconnaît bien là les manipulations habituelles de ses parents, sa mère en particulier, qui est tout de même la patronne de la compagnie. Garviel souhaite intervenir, parler à Val, mais il sait qu'il doit attendre encore, l'orage n'est pas passé, que ce serait inutile. “▬ Tu savais pour ma soeur ? Et je ne te parle pas de Miriya, non. Je te parle de l’autre soeur. Celle dont j’ignore le nom mais dont j’ignorais aussi l’existence jusqu’à ce que ton affreuse mère se mette à me menacer avec elle dans sa balance du Diable !” Un hoquet de surprise frappe le pilote d'un coup. De quoi parle t-elle ? Quelle autre sœur ? Il n'a jamais été question que d'une seule autre Skirata. Son visage se décompose alors que intercompréhension se dessine dessus sans qu'il n'arrive à trouver la moindre explication. « De … quelle autre sœur ? Bordel maman, qu'est-ce que tu as foutu encore ... » Cette dernière phrase est presque un chuchotement, tout de même audible, ayant peu de chances d'échapper à l’oreille fine de Valéria.

Le ton employé par la garde du corps lui fait comprendre qu'elle semble en vouloir à tout le monde. Il se voit déjà être mis dans le même panier que ses parents. Et après tout, elle n'a peut être pas totalement tort se dit-il. En particulier car il est la cause de tout ce remue ménage. Son esprit s'embrouille complètement alors qu'il n'arrive plus à réfléchir correctement, sentant une sorte de panique le prendre alors que la situation lui file entre les doigts. Pas si bon magouilleur que ça finalement, contrairement à ce lui ont dit ses parents un peu plus tôt. Cependant, c'est la toute dernière phrase prononcée par Valéria qui vient achever le pilote. “▬ Les Vector … ils sont tous maudits, tous sans exception.” Il se laisse alors glisser contre le mur, se prenant la tête dans les mains, abattu. « Merde ... » Tout un tas d'émotions se déversent alors en lui, il se retrouve tiraillé encore une fois par ses sentiments envers sa mère, son père, et Valéria. De la haine le submerge, pour sa mère et son incapacité à faire ne serais-ce qu'un seul effort pour le laisser tranquille, mais celle-ci est incompatible avec l'amour qu'il porte toujours pour elle. « Tu as sans doute raison, nos histoires n'apportent jamais rien de bon … fais chier … je voulais … je voulais t'aider … et ... » Sa voix meure sur le coup alors que des larmes font surface.Son poing vient s'abattre sur le sol, suivit d'un gémissement de douleur alors que des os semblent se fracturer et du sang se répandre au sol. Mais cette douleur n'est rien comparé à celle qui naît en lui. Les paroles de Valéria résonnent en lui comme un coup de massue. « Qu'est-ce que j'ai fais … je suis désolé Val … je ... » Son regard reste fixé au sol alors qu'il se mure dans le silence. Lui qui espérai enfin en finir avec le poids familial, tout est complètement parti de travers. Les nouveaux secrets révélés lui font prendre conscience que ses parents, sa mère du moins, ne lâchera jamais rien. Malgré toute la bonne volonté que Garviel y met, il est à bout, n'arrivant plus à supporter ce conflit perpetuel, et encore moins d'y voir d'autres personnes y être traînées de force pour souffrir avec lui.

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MessageSujet: Re: [An 586] Visite à l'improviste. - FT Valéria [An 586] Visite à l'improviste. - FT Valéria EmptyMer 28 Déc - 19:14

visite à l'improviste
garviel & valéria

Qu’est-ce que tu avais dis, Valéria ? C’était impensable, totalement surréaliste ce qui était en train de se passer. Maintenant, ta crise de nerfs était passée, oui. Toute la tension, l’adrénaline qui découlait de ta colère était retombée. Maintenant, tu te rendais compte de tes pensées, tu remettais peu à peu les choses à leur place dans ta tête et bien sûr, tu réalisais pleinement que tu venais de dire des choses particulièrement atroces. Comment est-ce que tu avais pu en arriver là ? Oh, évidemment, tu étais toujours en colère contre les Vector et particulièrement envers la mère de Garviel mais lui … Lui n’y était pour rien. Tu ne savais même pas ce qui avait pu déraper en toi, au point de laisser de telles paroles sortir de ta bouche. Ca faisait huit ans que tu le côtoyais. Huit ans bon sang. Et c’est comme si, en un instant, tu avais balayer toutes ses années d’un simple revers de la main, à l’image de cette carafe désormais brisée sur le sol. Il ne sait même pas de quoi tu parles, surtout pas lorsque tu évoques ta seconde soeur. Il ne sait rien, et ce n’est même pas surprenant bon sang … évidemment, qu’il ne savait pas. C’était évident. Tu le connaissais assez pour savoir que s’il avait su, il te l’aurais certainement dit. Tu le savais bien. Et pourtant, ta colère avait fait en sorte que tu lui poses cette question, tout en lui donnant l’impression que tu étais en train de douter de lui, et de son honnêteté envers toi. Et ce n’était même pas le pire. Le pire, c’était cette phrase de trop. Celle qui n’aurait jamais, jamais dû être prononcée. Ces mots affreux que tu ne pensais même pas, évidemment, mais qui étaient venus … comme ça. Comme ça, bon sang. Qu’est-ce que c’était que cette explication à la noix, Val ? Et toi, qui n’ose plus bouger. Plus faire un seul geste, ni même avancer le moindre mot. Toi qui reste plantée là, comme une idiote, pétrifiée par tes propres conneries.

Tu le vois … là, face à toi, en train de perdre ses moyens face à chacun de tes mots. Tu le vois blêmir, peu à peu alors que tu hurles ta haine et ta colère. Et puis, enfin, tu le vois s’appuyer contre ce mur, et tu vois son dos qui glisse le long de ce dernier. Il se laisse tomber au sol, comme terrassé par le venin de cette simple phrase. “Merde …” Tu sers de nouveau les poings, et puis tu détournes le regard en t'apercevant bien vite que le résultat de ta propre colère t’es tout bonnement insupportable. Pas si facile que ça, d’assumer ce genre de choses, hein Valéria ? Regarde toi. Tu n’es même plus capable de le regarder. Et pourtant tu devrais, parce que tout ça, c’est de ta faute. C’est toi qui n’a pas su garder ta colère pour toi, c’est toi, qui a déverser toute ta rage sur la seule personne au monde qui a su gagner ton affection. “Tu as sans doute raison, nos histoires n’apportent jamais rien de bon … fais chier … je voulais … je voulais t’aider … et …” Le son de sa voix achève le travail. Toi qui te sentais déjà si coupable, c’est comme si une lame glacée venait de te transpercer le coeur. La douleur est telle qu’elle te fait grimacer, et lorsque tes yeux se reposent sur le pilote, c’est à peu près cent fois pire. Ses yeux brillent … En fait, tu peux déjà voir les larmes, prêtes à s’échapper. Et puis, tu sursautes lorsque son poing frappe le sol, même de là où tu es, tu entends les os de sa main craquer, tandis que le sang s’écoule, lentement. Tu restes fixée, les yeux rivés sur cette tâche de sang … “Qu’est-ce que j’ai fais … je suis désolé Val … je …” Ce qu’il avait fait … Rien justement. Ou si, beaucoup. Mais beaucoup pour toi. Comment est-ce que tu pouvais le blesser à ce point, après ce qu’il venait de faire pour toi ? Cette fois, c’est trop, bien trop. Tu ne tiens plus. Tu t’avances, subitement, tu t’approches de lui, te plantant un instant devant lui, avant de te laisser tomber à genoux près de lui. Tu t’approches encore légèrement, jusqu’à ce que tes jambes soient entre les siennes, et puis tu baisses la tête. “▬ Pardonne moi je t’en supplie…” C’était comme si cette conversation tournait en rond. Il s’excusait. Tu demandais pardon. Le truc c’est que lui n’avait aucune raison de s’en vouloir à tes yeux, la fautive c’était toi. “▬ Je suis tellement désolée, Garviel …” Tu bouges, et ta main vient délicatement soulever sa main blessée. Cette fois c’était cassé, c’était certain. Cassé et ouvert, en plus. Et dire que tu étais censé le protéger, voilà que tu te retrouvais à être responsable de ça. “▬ Je le pensais pas … Je peux t’assurer que je le pensais pas. Je te suis tellement reconnaissante, pour ce que tu as fais pour moi … peu importe pourquoi tu l’as fais …” Tu te sens si mal désormais. Il y a cette boule douloureuse, qui s’est installée confortablement au creux de ta gorge et qui refuse de s’en aller. Elle menace, de seconde en seconde de te faire pleurer et un instant, te voilà en train de te tenter de te rappeler la dernière fois que tu avais pleurer. Ça remontait à si loin, tu n’étais qu’une enfant. Tu avais l’impression de ne plus savoir ce que c’était, que de verser des larmes, c’en était presque effrayant à tel point que tu te mordais maintenant les lèvres pour retenir tout ça, dans l’espoir que ça finisse par passer … sans succès. Alors, tu te laisses pratiquement tomber en avant, et ton front vient prendre appui sur l’épaule du pilote. Ça ne te ressemble pas. Mais rien de tout ça ne te ressemble de toute façon. Dans ta main, tu sens toujours la sienne...et le sang qui s’écoule, tout doucement à travers tes doigts. Tu méritais qu’il te jettes. Tu méritais qu’il te renvoi. Maintenant qu’il en avait la possibilité par lui-même, tu méritais simplement qu’il se débarrasse de toi pour ce que tu avais oser lui dire à l’instant. Tu le méritais … tu le savais. Et pourtant, intérieurement, tu priais pour qu’il ne le fasse pas. “▬ Garviel …” Tu arrivais à peine à parler. Chaque mot que tu disais, représentait un risque de laisser un flot de larmes incontrôlable s’échapper. Toi qui étais si dure, si forte. Toi qui ne semblait même pas avoir de coeur … c’était bien la preuve du contraire, parce qu’à présent, ton coeur, tu le ressentais plus que jamais. Il tambourinait dans ta poitrine à une vitesse ahurissante. Si violemment que tu avais l’impression de le sentir imploser à chaque fois. “▬ Garde moi avec toi … s'il te plait ...”
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