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Sujet: Re: Attention aux fleurs qui mordent... (Rayven) Jeu 23 Fév - 21:13
Plus ça va et… moins ça va. C’est fou quand même, Maleki, parce que tu en étais au point de te dire que tu commençais à l’apprécier, que tu étais en train d’abaisser tes défenses avec cette furie, et ça explose si violemment que tu réagis comme le gros con que tu peux être. Et normalement, ça marche, ça suffit pour éloigner les gens de toi, les faire taire et te protéger d’eux, mais avec la femme qui te fait face, ça ne semble que lancer encore plus de poudre sur le feu. Ca explose, ça brûle, et putain, mon vieux, ça faisait longtemps que quelqu’un t’avait pas remis aussi fort à ta place. Aïe.
Et alors qu’elle vient te rappeler son rôle et celui que, du coup, tu n’as pas, tu te retrouves silencieux. La vache, Maleki, Ray est parvenue à te clouer le bec, tant et si bien que tu subit ses réponses sans même grogner. Tu es… bien trop calme. Peut-être que tu caches ta douleur sous un masque éteint, furieux et pourtant fuyant. En tout cas, tu finis par lui laisser ta main sans n’avoir rien ajouté pour le moment. Tu veux en finir, et… vite.
En fait, tu es tant et si bien absorbé par tout ce qui tourne en toi et qui ne présage rien de bon, que tu la laisses te soigner sans sa douceur habituelle. Tu ne regardes pas son travail, et au contraire tes yeux sont dans le vide, le vague. Ce n’est qu’en l’entendant répondre aux provocations haineuses que tu lui as balancé à la tronche, plus tôt, que tu ramènes un regard puissant sur elle. Et voilà, tu recommences à grogner.
« Je t’interdis de partir ! »
Ah, merde. Tu aurais pu lui mettre un nombre de trucs incalculables dans la tête, avec le sale caractère que tu as, mais c’est ça qui sort. Et c’est précisément le seul truc que tu ne peux pas lui ordonner. Autant tu as la main mise sur l’organisation de tes hommes, sur leurs comportements et leurs attitude, mais ils sont libres de partir, tu le sais. Pourtant là, mon vieux, c’est tout ce qui te traverse. Tu refuses qu’elle s’en aille. Pas si vite après être arrivée. Pas… après avoir piqué ta curiosité.
« Ne les laisse pas te prendre ta liberté à cause… Tu grognes, soupires, secoues la tête. De moi et de ma fierté de mâle mal placé. Si tu fais ça, t’auras tout perdu, et t’es pas une perdante. »
Et putain, ça t’en coûte de sortir un truc pareil, encore plus que tu rages toujours autant contre elle, contre son entêtement, contre ta main égratigné, contre la douleur qu’elle a réveillé chez toi. Mais tout ce qui te reste en tête, c’est qu’elle parte de partir (enfin de pouvoir partir, mais tu ne le comprends pas comme ça). Alors de mauvaise grace, tu te charges de lui rappeler ce qu’elle fait là, de la pousser dans la bonne direction (t’espères en tout cas).
« Occupe-toi de toi, maintenant, et on y retourne. On est en retard. »
Tu grinces ça, avant de la planté sur le chemin pour t’écarter d’elle, et aller t’appuyer plus loin contre un gros arbre, les yeux posés sur la suite de votre marche. Fermé. Fuyant. Sacrément moins casse-couille, du coup aussi.
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Sujet: Re: Attention aux fleurs qui mordent... (Rayven) Jeu 23 Fév - 22:01
Est-ce que tu parviendras à t'habituer à Maleki, hein ? Tu as subitement des doutes à ce sujet. Pourtant, tu es tolérante, ouverte, tu sais que le monde n'est pas rose et que certaines personnes sont plus difficiles à aborder que d'autres, mais là, face à ce comportement qu'il ne cesse d'avoir face à toi, tu te demandes vraiment si vous serez un jour compatibles pour vous entendre. C'est à se demander, aussi, pourquoi il s'obstine à te garder avec lui si c'est pour s'énerver pour un oui, ou pour un non. Tu serais probablement bien mieux avec Alyx, elle est plus diplomate, plus ouverte à la discussion et bien plus agréable socialement que cet espèce de … d'ours qui te sers de supérieur et qui ne sait pas communiquer autrement qu'en grognant ou en aboyant.
Et du coup, non, tu ne te rabaisses pas quand il ose te balancer ses menaces au visage, c'est même tout l'inverse, tu annonces simplement la couleur et ce qui risque de se passer s'il continue sur cette voie avec toi : tu continueras de lui faire face, jusqu'à en avoir marre et là, tu feras simplement le choix de faire machine arrière et de t'en aller. C'est ce que tu lui annonces, clairement, sans détour, et c'est encore une fois ce qui le fait réagir tandis que tu soignes cette main blessée qu'il refusait tant de te laisser. Il t'interdit de partir maintenant. Et tu agites la tête de gauche à droite, lentement, mais lui montrer à quel point c'est insensé. Cela dit, Ray, tu sens bien à un moment que son comportement à de nouveau pris un sacré virage, et tu commences à te dire qu'en plus du reste, Maleki est sacrément lunatique.
Sans réponse immédiate, à nouveau, tu obéis. Puisque tu es parvenu à t'occuper de sa main, tu prends quelques secondes pour gérer cette petite entaille - bien moins profonde que la sienne - et quand tu en as terminé, tu t'approches de lui, dans son dos. « Tu ne peux pas tout contrôler. Ou plutôt, tu ne peux pas toujours contrôler tout le monde à la perfection. » Voilà ce que tu décides de lui apprendre, quand bien même c'est tout de même son rôle de gérer et de guider son équipe, tu as l'impression qu'il outrepasse certaines choses avec toi, et tu te demandes bien pourquoi. Est-ce que c'est à cause de ton père ? Tu n'aimerais pas apprendre ça, Ray, vraiment pas. « On peut y aller, j'en ai terminé. Je te suis, et puisque je n'ai pas de raison de ne pas le faire, actuellement, j'obéirais aussi. »
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Sujet: Re: Attention aux fleurs qui mordent... (Rayven) Ven 24 Fév - 14:31
Franchement, tu ne sais plus du tout où tu en es, mon pauvre Maleki. Il est certain que si tu n’étais pas mission, tu te serais enfui, enfermé dans ton mutisme est une pièce isolée pour simplement ne pas à avoir à gérer ça. Le fait est que tu n’es pas sur l’Alizée, et que tu ne peux pas ne rien dire face à Ray. Tu ne peux pas non plus accepter qu’elle parte, qu’elle renonce à ce qu’elle a voulu faire, ce qu’elle a même fait sans l’autorisation de son père. Alors ouais, tu te rétractes, tout à coup, et tu viens la pousser à ne pas abandonner avant de t’écarter, lui tourner le dos et simplement attendre.
Il n’y a pas tant de minutes qui s’écoulent avant que tu ne sentes sa présence revenir dans ton dos. T’es toujours en colère, Maleki, mais tu ne dis plus rien, en fait tu refuses d’aggraver ton cas. C’est une première et ce serait mauvais que d’autres personnes apprennent qu’on peut ainsi te faire taire d’un coup. Tu n’as même pas le loisir de ressasser ça, d’y trouver une solution que sa voix te fige, sans que tu n’acceptes de te tourner vers elle. Elle a compris… trop de choses. Ca t’emmerde.
« C’est mon rôle de contrôler les choses de cette équipe. Nos missions et votre survie est l’unique but de ma présence sur le terrain. Après tout, un Omega ça se remplace hein. Même rien qu’au sein de l’escouade, certain (certaine même) pourrait prendre ta place. Mais je conçois que mon contrôle n’est pas tout le temps le bienvenu. Je n’ai jamais prétendu être quelqu’un de bien ou un bon Omega. »
En fait, on te connait surtout, dans la FEA, par ton ancienneté, d’une part, et parce que tu as l’une des escouades où il y a eu le moins de pertes et de blessures graves, si on omet ton propre cas. Certains auraient voulu te rejoindre pour l’aspect sécuritaire, si tu n’avais pas un si mauvais caractère. Disons qu’on ne peut pas tout avoir, avec toi.
Sans un mot de plus, tu finis par hocher la tête à sa remarque de te suivre, sans trouver quoi dire même si quelque part ça te rassure un peu. Et finalement tu te remets en route, et malgré ce que tu avais prévu, tu n’avances pas à ton plein rythme. Tes yeux ne cessent de vérifier qu’elle arrive à tenir le rythme, alors que tu n’émets plus un bruit. Tu t’es comme… coupé du monde.
Ce n’est qu’en commençant à ne plus pouvoir voir le chemin, devant vous, que tu finis par t’arrêter d’un coup. Pendant quelques instants, tu utilises le système de communication d’équipe pour savoir où en sont les autres duos et s’ils ont eu des soucis et finalement tu soupires de soulagement avant de relever le nez vers un arbre haut, pourvu d’un sacré entremelas de branches solides et épaisses.
« On ira pas plus loin aujourd’hui. De nuit, les prédateurs sont de véritables monstres, je refuses de m’y frotter. Toi, tout seul, mais encore plus avec Ray derrière toi. On va monter et camper là haut. Nos paquetages contiennent un grand hamac, c’est surprenant les premières fois mais on y dort bien, au final. »
Tu finis par quitter l’arbre des yeux pour venir te planter devant elle. Ton visage n’exprime plus de colère, tu as eu le temps de te reprendre, de souffler. Mais tes yeux restent étrangement distant, comme si tu étais devenu sauvage tout à coup. Comme si… tu la craignais ? En tout cas, tu gardes tes mains pour toi, et une forme de distance de sécurité avec elle, avant de lui demander, calmement :
« Tu sais grimper dans les arbres ? Tu pourrais toujours le faire en premier, lui lancer une corde et la remonter, hein, mais t’es absolument pas serein de la laisser seule en bas alors que l’obscurité s’approffondit et que le danger augmente. Tu peux prendre ton temps, je reste en bas pour t’aider au besoin. »
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Sujet: Re: Attention aux fleurs qui mordent... (Rayven) Ven 3 Mar - 21:39
Tu sais quoi, Ray ? Tu hésites, durant un court instant, à le contredire, parce que tu n'es pas d'accord avec ce qu'il raconte, parce que ce n'est pas ta vision des choses. Mais pour le coup, tu évites, tu te tais et tu te contentes de soupirer discrètement parce que tu commences à comprendre qu'il y aura toujours des choses sur lesquelles vous ne serez pas sur la même longueur d'onde. Maleki est bien différent de toi, vous n'avez pas la même éducation, et il y a bien trop de choses qui vous séparent, même si de toute évidence, ton père à cru bon de faire de lui ton protecteur le temps que tu resteras dans cette escouade et que tu t'entêteras à travailler comme exploratrice au sein de l'Alliance… C'est à se demander si ton père connaît réellement l'homme en lequel il a tellement confiance, franchement.
En tout cas, tu forces sur toi-même pour reprendre une attitude plus disciplinée, tu décides de te taire et de cesser de chercher la petite bête, Ray, parce que tu sais au fond qu'il ne sert à rien de réellement te mettre ton Omega sur le dos, d'autant que lui s'entête à te garder dans son sillage à lui en mission … Du coup, tu lui suis, ton sac et tes affaires à nouveau sur le dos, tu marches en essayant de suivre son rythme, en étant aussi attentive que nécessaire à ton environnement actuel - parce que c'est toujours hostile, forcément - et en priant intérieurement pour que cette mission se termine le plus rapidement possible, afin que vous puissiez rentrer et que toi, tu puisses t'isoler un peu.
Le problème c'est que tu comprends bien vite que c'est loin d'être terminé, parce qu'il finit par s'arrêter, et t'annoncer que pour aujourd'hui, il vaut mieux s'arrêter. Autrement dit, Ray, tu vas devoir passer la nuit dans cette jungle horrible, probablement pleine de créatures pas très sympas, même lui se sent obligé de te faire une remarque sur les bestioles du coin, et du coup, tu frissonnes … Si même lui refuse de s'y frotter, ça craint, hein. « Magnifique. » Tu marmonnes, tentant de retenir ce ton atrocement … agacé, finalement, et de ne pas montrer toute la mauvaise volonté qui émane de toi à ce moment précis.
« Et bien c'est loin d'être ma spécialité, mais je devrais pouvoir m'en sortir. » Tu regardes les arbres autour de toi. « Je pense. » Mh. « J'espère. » Rappelons quand même qu'à la base, tu n'es pas une grande sportive, Ray, toi tu es surtout là pour l'exploration pure et dure, et pour exercer ton boulot de médecin, t'as jamais eu la prétention d'être forte à outrance, loin de là. Certes, tu as réussi les tests, même les tests physiques oui, mais en situation réelle tu ne peux pas t'empêcher de douter. Au moins, tu ne manques pas de courage, à défaut du reste, du coup, tu ne te dégonfles pas et tu te plantes face à cet arbre … Heureusement, ce n'est pas l'arbre le plus lisse de la forêt, loin de là, le tronc est épais et malgré l'humidité ambiante, tu vois sans mal les prises que tu peux utiliser pour te hisser, du coup, tu n'as pas de grandes difficultés à atteindre une branche solide, bien en hauteur, même si tu es lente. Lorsque tu parviens à t'y asseoir, tu es un peu essoufflée, et tes doigts sont douloureux tant tu as serré fort de peur de chuter, mais tu es en haut et tu te sens bien plus en sécurité qu'en bas alors que le soleil disparaît derrière l'horizon, lentement. « Tu es vraiment sûr que rien ne peut… Grimper jusqu'à nous pendant la nuit ? » Et oui, Ray, malgré tous tes efforts, c'est plus fort que toi, tu es inquiète, ou disons, pas sereine.
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Sujet: Re: Attention aux fleurs qui mordent... (Rayven) Mar 7 Mar - 15:38
Clairement, cette situation ne te ravi pas, Maleki, mais on ne peut pas dire que tu saches spécialement régler ce genre de choses, alors, clairement, tu t’enfermes dans le silence. Te voilà à avancer du mieux que tu peux tout en continuant à la garder à l’oeil. Et puis tu extraies lentement de ton corps la colère et les ressentiments. C’est tout ce que tu peux faire de mieux, pour le moment, donc tu te concentres là dessus.
Jusqu’à devoir accepter que le moment de la journée est largement au dela de l’acceptable et revenir à toi pour décréter la fin de la promenade. Qu’on se le dise bien, ça ne t’enchante pas de dormir dans les arbres, mais tu y étais préparer dès que la mission a été posée sur la table, alors que regardes en l’air, tu choisis un arbre solide et tu finis par expliquer la suite à la jeune femme qui, forcément tu la comprends, montre une certaine nervosité.
« J’imagine que ce n’est pas ta spécialité. Prends ton temps, assure chaque prise. Quoi qu’il se passe, je te rattraperai, sois en certaine. »
Tu ne le dis même pas avec douceur, juste une assurance certaine. Tu n’es pas du genre à laisser quelqu’un tomber sans bouger. Elle sûrement plus que les autres mais pour le moment, tu refuses rien que même y penser. A la place, tu la laisses prendre ses premières prises, tu la gardes à l’oeil. Si tu envisages un moment de lui donner un coup de main en la poussant vers le haut tant que tes bras l’atteignent encore, tu n’oses pas le faire et elle se hisse par elle-même dans les hauteurs.
En bas, tu finis par ranger ton arme, et après avoir regarder le tronc quelques instants de plus, tu te hisses tout en force jusqu’à sa position. Tu es bien plus rapide, mais il faut dire que tu es largement habitué à tirer ta carcasse dans ce genre d’arbres, de grimper, de sauter. C’est ton quotidien depuis un long moment quand même.
« Je ne te mentirai pas. Certains animaux savent grimper. L’idée, c’est de se tenir à l’abris de ceux qui ne monteront pas, et de garder les yeux ouverts pour les autres. Ta voix est trop sérieuse et tu finis par soupirer pour relâcher la pression, avant de déposer ta grosse main humaine sur sa tête. Rien n’est jamais parvenu à m’attraper en hauteur, et je ne laisserai rien t’arriver. »
Te voilà même à tirer sur tes lèvres pour lui offrir un petit sourire, maladroit mais sincère. Ensuite, en équilibre sur la branche, tu récupères dans ton sac une grande toile de hamac. Tu te lèves, tel un funambules tu t’avances pour finir par nouer avec précision votre couchage sommaire entre deux branches éloigner. Quand tu te retournes, tu l’observes à nouveau.
« L’idéal, ce sera de dormir ensemble, comme ça on peut caler le tien au-dessus de nos têtes pour éviter le froid, l’humidité et parfois la pluie qui retombent. Si ça te gène, je monterai la garde sur la branche, plus loin. »
Tu n’es même pas déranger pour un sou pour ça. Tu finis d’installer votre campement de fortune; accrocher vos sacs, mettre vos armes à portée de main, avant de t’asseoir sur la branche, et laisser tes yeux tomber sur ta main qu’elle a soignée.
« Excuse-moi… pour tout à l’heure. Je ne suis pas habitué à ce qu’on me tienne tête mais tu avais toutes les raisons de le faire. Tes yeux restent abaisser alors que tu réfléchis. J’ai besoin de gens comme toi, dans l’équipe, même si on penserait le contraire. »
T’es même pas certain de pourquoi tu dis ça, m’enfin.
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Sujet: Re: Attention aux fleurs qui mordent... (Rayven) Mar 14 Mar - 18:44
Tu parviens à te hisser, non sans mal, sur une branche haute. Ca ne t'amuses pas, et ça ne t'enchantes pas non plus d'être contrainte à l'escalade, mais tout en réfléchissant à tes prises, et en te concentrant sur le fait de monter sans tomber, tu te dis que si ça peut t'éviter de te retrouver nez à nez avec une bestiole assoiffée de sang au beau milieu de la nuit, alors, c'est pour le mieux. Force est de constater que la faune est ce qui t'inquiète encore le plus dans cette jungle … Tu peux faire attention aux plantes, mais les animaux, c'est loin d'être ta tasse de thé. De fait, tu te sens obligée de demander une autre confirmation, et malheureusement, il semble que Maleki ne soit pas en mesure de te la donner, ce qui te fais soupirer tandis que tu prends cette bouille de gamine clairement déçue.
« Voilà qui est rassurant. » Tu marmonnes, un peu de mauvaise foi. Cependant, tu dois admettre que tu peux au moins reconnaître à Maleki cette tendance à la protection, et cette manie de toujours se mettre au devant du danger pour préserver les autres … Du moins, tu as cru remarquer qu'il le faisait beaucoup avec toi, tu en as déduit que c'était naturel, chez lui.
En tout cas, bien incapable de bouger avec autant d'aisance que lui, tu le laisses installer la fameuse toile et la fixer solidement. Tu doutes encore de pouvoir t'installer là-dedans sereinement, mais soit. Tu le fixes, un moment, et puis sans un mot alors qu'il t'explique qu'il vaut mieux que vous dormiez ensemble, tu pousses ton sac - qui contient visiblement la même toile - dans sa direction afin qu'il s'occupe de l'installer comme bon lui semblera. Toi, tu te redresses un peu pendant ce temps-là, tu te penches légèrement pour avoir le loisir de voir un peu mieux la place qui s'offre dans le hamac, c'est généreux vu comme ça, mais tu te doutes qu'une fois tendu, à deux … l'installation vous forcera à être physiquement très proches. Ton père ferait une attaque à cette simple pensée. Toi, tu te dis qu'à choisir, tu préfères effectivement ne pas être seule.
Quand tout est enfin installé - et tu n'as pas fait grand chose pour ça - ton supérieur revient s'installer non loin de toi, et chose relativement surprenante, voilà maintenant qu'il s'excuse. « Je ne l'aurais pas fait, si je n'avais pas eu de bonnes raisons. » Parce que ça ne t'amuses pas, de lui tenir tête et d'aller contre ses ordres, tu n'es pas assez idiote pour douter des compétences indéniables de cet homme, seulement, à ton goût, il manque de patience et de prudence, il prends des risques qui pourraient être évités, c'est tout. La santé des autres te tient à cœur, et tu vois des choses qu'il ne voit pas, c'est là tout le centre de l'incompréhension qui existe entre vous. « Mais je m'excuse moi aussi, j'aurai peut-être dû être plus … diplomate. » Un comble, puisque c'est une qualité qu'on te demande d'avoir, chez toi, sur ta planète. Une qualité qu'apprécie ton père mais que tu délaisses bien volontiers trop souvent au profit de ton caractère un peu trop explosif.
En tout cas, tu reportes ton attention sur le hamac … Oui. Encore et toujours. Après les créatures de la jungle, il est ce qui t'inquiète le plus maintenant, parce qu'à chaque fois que tu t'imagines tenter de t'y installer, dans ta tête, ça finit soit par une chute, soit par une cascade absolument ridicule. « Je te préviens … t'y vas en premier. » Tu finis par lâcher, pas bien certaine que ce soit la solution à ton problème, néanmoins.
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Sujet: Re: Attention aux fleurs qui mordent... (Rayven) Ven 24 Mar - 15:17
Tu te bouges pour t’occuper de ce qui sera votre camp de fortune pendant la nuit. Pendant de longues minutes, Maleki, tu peux simplement penser à ça, à commencer optimiser l’espace pour que ce soit confortable d’une part, et sécuritaire d’une autre. Tu veux sincèrement que les choses se passent bien, et puisque c’est la première fois pour Ray, tu aimerais, tant qu’à faire, qu’elle n’en ressorte pas traumatisé. Donc ouais, au moins, ça te tient l’esprit occupé un moment.
Ce n’est qu’une fois que tu as terminé et que tu es bien forcé de reprendre le fil de tes pensées que tu retrouves la voix. Tu t’excuses. Nom d’un chien, tu n’auras jamais autant prononcé ces quelques mots pour une seule personne et en si peu de temps. Ca te surprend toi-même, pourtant tu ne peux pas le retenir. Tu ne sais pas comment faire avec elle et la seule chose d’assurée, au fond de ton crâne, c’est que tu veux qu’elle reste dans ton équipe. Tu veux la changer… ouais peut-être.
« Étrangement, je m’en doute. Tu finis par répondre à sa réflexion, avant d’accepter enfin de relever les yeux vers elle. C’est pour ça que je sais que je suis en tord. T’es pas bêtement entêtée, et ce n’est pas toujours mon cas. »
Un haussement d’épaules, parce que c’est vrai et que reconnaître tes défauts, ce n’est pas quelque chose qui t’es trop difficile. En tout cas, pas quand tu es revenu au calme. Tu t’apprêtes à nouveau à ouvrir la bouche pour l’enjoindre à aller se reposer quand elle s’excuse à son tour. Et franchement, Maleki, ca te souffle. La surprise se marque sur ton visage, terminant de faire disparaître ta distance et ta froideur, alors que tu secoues la tête.
« Aucune idée. Je t’avouerai que c’est nouveau pour moi, donc je ne sais même pas si ça serait mieux passé. »
Personne ne te tiens tête, ou presque. Certains de tes anciens le font, mais tu les connais, tu sais les jauger et tu leur laisses de la marge de manoeuvre. Rayven est jeune dans l’équipe, tu dois la protéger plus que les autres pour plus de raisons… forcément ça change la donne. Ceci dit, tu refuses d’y réfléchir, et tu lui fais signe que tu t’en fiches, d’un mouvement de main, et si tes yeux reviennent observer les environs, quand elle revient au hamac tu ne retiens pas un léger ricanement amusé. Tu t’en doutais, tiens.
« Tu sais, ça a toujours tenu mon poid, alors toi tu ne risques rien là-dedans. »
Un sourire ténu, mais un sourire tout de même, joue sur tes lèvres alors que tu te bouges tout de même. Tu reviens vers l’installation et sans une once de peur, juste avec précaution, tu te glisses dessus, debout, avant de t’asseoir en taille sur une partie. Ta main humaine finit par se tendre vers elle :
« C’est bon là ? Viens, tu verras que tu ne risques rien. Etrangement tes yeux s’accrochent maiuntenant aux siens, sans pouvoir s’en défaire. Je te l’ai dit, je ne laisserai rien t’arriver… »
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Sujet: Re: Attention aux fleurs qui mordent... (Rayven)
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