It's a trap - Ft du monde

It's a trap !

ft. Groupe

Garviel pensait disposer de plus de temps que la petite semaine qui s'écoule, avant de devoir mettre en branle le plan de Grims. Il est prévenu un peu en avance, et ce qu'il apprend le rend perplexe. Il ne va pas juste partir en navette dans son coin. Non toute une escouade de soldat ainsi qu'une patrouille d'explorateurs vont l'accompagner. Mais surtout, l'Alizé partira lui aussi, se séparant de la flotte durant le peu de temps que devrait durer l'a mission. Il s'était imaginé devoir prendre un vaisseau spécial ou autre chose dans le genre. Mais détacher tout un vaisseau dans cette seule optique reste étrange. Bien entendu, il est l'un des rares a savoir que ce mouvement du vaisseau est lié à une misison de l'ARA. Visiblement Grims a un grand plan en tête et ne lésine pas sur les moyens. Tout en étant soutenu plus haut dans la hiérarchie évidement. Tout ça rend le pilote plus nerveux qu'il ne l'est déjà.

Lorsqu'il arrive à la navette, Garviel fait face à plusieurs autres surprises. La première c'est qu'il va devoir la piloter tout seul, aucun autre pilote n'est associé à la mission. Et c'est étrange, car pas du tout protocolaire. La deuxième est en revanche plus plaisante. En retrouvant des têtes connues pour l'accompagner. Tout d'abord l'escouade Tallart presque dans son intégralité, ce qui est un soulagement pour le pilote. Eobard après tout l'avait aidé il y a deux ans, juste avant la disparition de Valéria. Garviel a néanmoins un pincement au coeur en repensant à Charlie, avec qui il avait eu plusieurs liens, mais annoncé mort, sans qu''il n'en connaisse vraiment les circonstances. Quand aux explorateurs, il a aussi la joie de tomber sur le groupe de Maleki. Même si ses relations ne sont pas aussi poussée qu'avec JJ, son escadron escorte aussi la patrouille de Lamorac, et quelques liens se sont tissés. Plutôt professionnels certes mais loin d'être inamicales.

Garviel fonce dans son cockpit et commence les préparatifs d'envol. Dès que tout le monde est arrivé, il entame la procédure de décollage et prennent la route de leur point de rendez-vous. Il ne peut alors pas s'empêcher de commencer a taper la discute avec ses camarades d'infortunes. « Dites, vous avez eu un briefing détaillé de la mission ? Parce que j'ai l'impression d'être celui qui en sait le plus, et croyez moi je sais pas grand chose.» C'est le moment de voir s'il y a un puzzle a reconstituer en croisant les infos, ce serait bien là une façon de faire de l'ARA.

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Tu avais gardé le contact avec Dixon, par sécurité. Tu la sais fiable, autant que tu la sais neutre et dans ce genre de situation, une dose de neutralité est importante, elle empêche d'agir de façon stupide et précipitée, un peu comme l'aura finalement fait Garviel. Tu aurais dû le savoir, tu aurais dû te douter qu'il ne resterait pas sans rien faire et après tout, si tu étais revenue le voir en premier ou presque, c'était bien parce que tu avais confiance et que tu voulais lui réclamer son aide. Seulement, Valeria, tu ne t'attendais pas à ce que les choses tournent de cette manière.

Tu as toujours les poings liés, tu ne peux pas te permettre d'approcher trop près et lorsque tu as su que Garviel avait finalement été jeté dans une cellule sur l'Alizé, il a fallu beaucoup d'énergie et de volonté pour que tu t'empêches de faire une chose stupide, à ton tour. C'est drôle, hein, parce que ça te rappelle ton entraînement, quand on te mettait dans la tête que les sentiments n'étaient pas bons, qu'ils entravaient le bon déroulement d'une mission et qu'il était préférable, voire nécessaire de s'en passer. Un principe que tu avais abandonné complètement lorsque tu avais fait céder toutes les barrières entre toi et le pilote. Et pourtant, force est de constater que dans ce cas de figure, si les sentiments n'existaient pas, tout serait beaucoup plus simple.

C'est encore une fois par l'Agent Dixon que tu apprends cette opération impliquant Garviel … un échange, une opération obscure qui t'inquiète énormément. Tu ne fais plus partie de la FEA, et pourtant, tu as toujours le vaisseau de Kal à disposition, ne sachant rester sans rien faire tandis que Grims implique le seul homme que tu n'aies jamais su aimer dans une histoire douteuse, tu décides de prendre les devants et de rejoindre la planète qui sera le théâtre de toute cette opération. Le vaisseau est posé dans un endroit éloigné, et tu fais le reste du chemin à pied, armée bien entendu. Tu as la position exacte du lieu de rendez-vous, du coup, tu t'approches au maximum et tu te places à couvert, bien cachée en attendant que les choses sérieuses commencent.

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Mission groupée

Eobard est en rogne, non pas parce qu'on lui a refilé une mission particulièrement étrange. Mais parce qu'il va devoir faire sans l'un de ses soldats, et pas n'importe lequel. Ash étant partie en mission dans son coin sans trop lui expliquer de quoi il en retourne. Ca aurait été n'importe qui d'autre, et il ne l'aurait pas prit comme ça. Mais il s'agit de sa seule et unique fille, et bien évidement il ne peut s'empêcher de se montrer protecteur. Certains diront qu'au vu du flou entourant la mission, il n'est peut être pas si mal qu'elle n'y soit pas. Sauf que d'après les quelques infos qu'Eobard a réussi a glaner, sa fille n'est pas partie en vacances non plus. Il se rassure néanmoins en sachant que Atréides l'accompagne, connaissant ses compétences. Ashlynn étant d'ailleurs sans doute la seule a qui l'explorateur s'est vraiment lié, il devrait donc la protéger. C'est en tout cas ainsi que le lieutenant se rassure tant bien que mal.

Il ne rentre dans la navette qu'en dernier, laissant tout ses soldats arriver en prendre place, faisant ainsi le compte. Il salue aussi Vector et les explorateurs de Lamorac avant d'être celui qui referme la porte de la navette. Une fois à l'intérieur, le pilote, seul d'ailleurs, prend rapidement la parole via les coms internes de l'appareil. « Je ne connais que ma partie de la mission, tu vas devoir voler en rase motte a ces coordonnées. » Il se dirige vers le cockpit afin de donner les informations et vérifier que cela ne semble pas être une connerie. Il s'assure ensuite d'être bien entendu de tout le monde, surtout ses gars. « Il faudra ralentir durant un instant, en essayant d'avoir l'air naturel pour ce que ça veut dire. Puis mon escouade sautera avant d'aller prendre une position de soutien. »

Cette fameuse position de soutien qui ressemble plus à une espèce d'embuscade. Eobard ne peut donc s'empêcher de croire qu'il lui manque à lui aussi des informations importantes. Une grosse pièce du puzzle manque, celle qui permettrai de comprendre le véritable objectif de toute cette histoire. « Je pense qu'on doit s'attendre a du grabuge. »

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Tu as été probablement surpris en recevant la nouvelle mission qui sied à ton équipe mais pour une fois tu n’as rien dit. Tu as juste jeté ce regard froid, presque transperçant, sur le gradé qui avait eu le plaisir de venir te l’assigné, puis tu avais tourné les talons aussi sec. Autant dire, Maleki, que lorsque tu as pris le temps de réfléchir, avant de l’annoncer à ton équipe, et bah tu l’as mal senti. C’est ton instinct de vieux ça. C’est peut-être parce que tu connais la FEA après tant d’années ? Non, autre chose.

Tu as fait un briefing rapide à ton escouade. Monter sur le vaisseau indiqué, laissé le pilote faire sa route. Vous ne seriez qu’en support de l’agent qui devait remettre une valise à un certain point donné. Suivre le type, le garder à l’oeil, lui ouvrir la voie. Et puisque t’as jamais menti à personne dans tes rangs, tu les laisses voir ton doute, ton mécontentement dans tes yeux. Tu conclues juste sur « Quoi qu’il se passe et qu’on vous dise, vous suivez mes règles. J’en prends la responsabilité. »

Et puis voilà, vous finissez par arriver après le Lieutenant Tallart au vaisseau. Tendu comme tu l’es, tu ne fais que lui offrir un vague mouvement de tête avant d’attendre et… Garviel Vector finit par apparaître. Tes yeux glissent sur son visage, comme si tu voulais lire entre les lignes, le jauger et finalement tu grimpes sur le vaisseau en restant près de tes hommes. Nan, pire… en gardant ta petite dernière près de toi, comme un de ces vieux papa poule. Tu ne daignes ouvrir la bouche qu’à la question du pilote, et ta langue claque contre ton palais.

« C’est quoi exactement le but de tout ça ? On va faire quoi… là-bas ? Tes yeux vont de Tallart à Vector, sans cacher une certaine impatience glaciale. On est là pour t’escorter et t’ouvrir la voie. Y’a que moi qui trouve que ça pue ? »

Tu retiens pas les mots. Pas plus que tes yeux se détâchent des deux hommes pour venir se braquer sur Ray, inconsciemment. Tu restes fixé sur elle, comme en plein dilemne entre l’emmener ou lui ordonner de rester dans le vaisseau, une fois la mission lancée.

Tu n'as strictement aucune idée de ce qui se trame, de ce qui se passe. Tu n'es qu'une exploratrice, et par-dessus le marché tu es nouvelle alors fatalement, tu te contentes des ordres et des instructions que tu reçois, sans pourquoi, sans comment. Tu t'avoues pourtant surprise du peu que tu as en ta possession et à en juger la tête d'Alyx à côté de toi, elle pense à peu de choses près la même chose. Pour autant, personne ne dit rien, tu t'imaginais ce boulot autrement, tu découvres par cette mission des attributions que tu n'aurais certainement pas prêté à une patrouille d'explorateurs, mais soit. Maleki ne dit rien. Tu le fixes pourtant pendant de longues minutes tandis que tu avances en direction de la navette … Mais rien. Si tu ne dirais pas qu'il est inexpressif, ton supérieur est en revanche sacrément difficile à cerner et aujourd'hui, il est encore plus fermé que d'habitude. Pourtant, Ray, tu crois sentir l'agacement, et pratiquement autant de questionnement que chez toi dans son regard de glace.

La tête basse, silencieuse, tu restes un peu en retrait au beau milieu de tout ce beau monde, de ces personnes que tu ne connais pas le moins du monde. Du peu de missions que tu as fais depuis ton arrivée, c'est bien la première fois qu'un objectif s'avère aussi flou, pour être tout à fait honnête, tu n'as rien compris et tu comprends avec un certain soulagement que c'est normal, et que tu n'es pas la seule … L'échange entre ces gradés est étrange, peu rassurant finalement, si même eux ne savent pas où ils mettent les pieds, qu'est-ce que tu dois en penser, toi ? Tu ne peux même pas réprimer le frisson d'angoisse froide qui remonte violemment le long de ta colonne vertébrale. Cependant, tu ne dis rien, pas un mot, jugeant que tu n'es pour le moment pas en position de t'exprimer et de donner ton ressenti, à ton tour.

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Quand l'ordre de mission est tombé, Eobard faisait une tête que je lui connaissais trop bien, il n'avait pas toutes les cartes en main, et il essayait d'anticiper déjà tous les scénarios possibles. C'est pour cela qu'il arrivait si bien à faire en sorte que tout le monde revienne en vie à chaque fois. Ou alors, il déplorait le fait que nous soyons un de moins, d'autant plus qu'il s'agissait d'Ash. Tout ce que je savais, c'est que j'allais revoir Garviel qui serait notre pilote et que l'on assurerait la sécurité. Le boulot de tous les jours, les infos en moins.
Rien d'anormal et pourtant je n'avais aucune envie d'être de la partie. La raison était simple, je quittais l'Alizé avec la sensation que je laissais quelqu'un derrière moi que je mourrais d'envie de revoir. Ca avait toujours été le cas depuis que j'avais fait la rencontre de Swann, mais cette fois-ci, je savais qu'elle partageait cette sensation et cela rendait les choses à la fois plus simple, et beaucoup plus compliquées.

J'aperçois Garviel à bord mais ne dis rien, sur le quai il y a beaucoup de monde et je préfère qu'il apprenne en petit comité que surprise, je suis pas mort. Et puis merde, avec lui ce sera drôle, il fait partie des rares à figurer dans ce que je considère comme mes amis, une petit blague ça ne tue personne.
L'ambiance dans l'avion est mortelle. Lamorak est fidèle à lui même et met les pieds dans le plat sur l'impression que tout le monde partage, ni les infos de Garviel ni celles d'Eobard ne semble compléter le tableau et je ne me retiens même pas de soupirer. Finalement, le vaisseau ralentit à l'approche des coordonnées laissées par Eobard et la Tallart se lève pour s'apprêter à sauter au sol. On y voit pas grand chose, tous sautent les uns à la suite des autres et avant de prendre mon tour, je me retourne et m'adresse au pilote en retirant la visière de mon casque.

"Fais rien de stupide, et je te raconte comment je suis mort quand on se revoit”

Je remets ma visière avec un sourire et m'élance dans le vide. Avec un peu de chance, il n'y avait rien à dire de cette mission parce qu'elle allait se révéler plate au possible.

KoalaVolant

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From one life to another

KoalaVolant

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Le mécontentement grandit à mesure que le trajet passe. Contrairement à ce qu'avait bien ou ésperer Garviel, ils restent tous dans le flou sur le déroulé et l'objectif de l'échange. L'objectif pour l'ARA du moins, le sien est clair et limpide en revanche. Eobard lui apprend que les soldats devront sauter en cours de route. Ce n'est clairement pas habituel, normalement les soldats gardent la navette. Et pour une mission de ce genre, Garviel aurait pensé qu'ils seraient là pour dissuader. Autrement dit, soit ils ont une autre misison en parrallèle, soit ils vont préparer un assaut. Aucune de ces deux options ne plait au pilote. Maleki n'apporte aucune réelle information a part que lui et ses explorateurs sont là pour l'escorter. Depuis quand est-ce là le rôle des explorateurs ? Décidement ça ne tourne pas rond.

La phase de descente commence, et le pilote en profite pour donner les informations qu'il possède. « Pour tout vous dire, Grims se sert de me moi pour cet change, je ne sais vraiment pourquoi je dois être celui qui remet la malette par contre. En échange j'obtiens l'innocence d'une personne qui m'est chère, et ma libération de prison aussi. » Autant jouer cartes sur table. Toutefois comme Garviel le dit si bien, pourquoi lui et pas un autre ? Il n'a cependant pas le temps d'enchainer que la zone de largage arrive, et les soldats sautent tour à tour. Garviel croise le regard de l'un d'eux, qui le retire. Et là, devant un regard d'icompréhension -qui aurait pu leur valoir un joli crash dans d'autres circonstances- il tombe nez à nez avec Charlie.

Ce dernier ne peut s'empêcher de sortir une boutade avant de sauter sans laisser Garviel le temps de répondre quoique ce soit. Sourire aux lèvres, le pilote secoue la tête « Tu m'auras manqué, crétin. » Pas le temps pour le moment émotion, il passe la navette en pilotage automatique avant de retourner à l'arrière auprès de Maleki. « Je vais devoir enfiler une tenue d'explorateur, apparemment je dois cacher mon visage. Je suppose que tu devras mener la discussion. » Après tout s'il est censé cacher son visage, c'est qu'il ne doit pas être repéré, du moins c'est ce qu'il suppose. Le temps d'enfiler sa tenue, et la navette atterrit au milieu d'affluences rocheuses, trop petites pour être des montagnes, mais abritant un réseau de grottes visiblement aménagés. Une troupe ne tarde d'ailleurs pas a en sortir. Garviel se tourne vers Maleki tout en faisant s'abaisser la rampe de la navette, prêt à sortir.

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Mission groupée

Quelques échanges par ci par là et le moment de suater de la navette est arrivé. Garviel fait volet l'appareil en rase motte, et profite d'une petite colline pour décélerer, donnant alors le meilleur créneau possible pour les soldats. Eobard fait alors signe a ses soldats de sauter, un simple geste brusque de sa part leur fait bien comprendre qu'ils n'ont pas intérêt a hésiter. Leur créneau est petit, pas le temps de faire les timorés. Mal est accompagné au saut par les deux spécialistes, afin de s'assurer de ne pas endomager son système de com. Ne reste bientôt plus que Charlie et lui, Eobard saute un chouia devant son soldat, confiant que ce dernier le suivra. L'attérissage se fait sans trop de heurt, une bonne roulade et voilà le lieutenant debout sur ses pieds. Charlie ne tarde pas juste derrière lui, et Jak le rejoint lui annonçant que l'escouade est au complet et sans aucuns bobos.

« Bon c'est parti pour la randonnée mes p'tis anges, en avant ! » Le groupe se met en route vers les coordonnées qui leu ont été attribuées. Il leur faut moins d'un quartpour rejoindre les forêts et s'y engoufrer, direction les afleurements rocheux même pas cinq minute après. Les voilà donc en position haute, avec une belle vue en contrebas. Cependant, Azalée revient vite voir son supérieur, lui annonçant avoir trouvé des traces de sang non loin. « Quelque chose cloche, où sont leurs sentinelles, ils en ont forcément postés. Ce serait leur sang ? » Eobard fait signe a ses soldats de prendre du terrain en duo, le plus en silence possible. Ils doivent sécuriser le terrain alors que déjà le groupe de Garviel descend la rampe.

Finalement, un type en combinaison de soldat de l'Alliance se montre, et vu comme il apparait l'air de rien, il s'agit clairement d'une technologie de camouflage. Tous se tournent vers lui, braquant leurs armes. Le type envoie alors ses iddentifiants, et Eobard le reconnait rapidement. Atlas, un des gars de Grims. « Qu'est-ce que vous foutez là ? » Avant qu'il ne puisse répondre, du bruit se fait entendre derrière eux, alors qu'un autre camouflé semble avoir trouvé une autre personne cachée dans les parages. Il semble alors à Eobard reconnaitre les deux protagonistes. Visiblement, Mars à mit la main sur Valéria. Ces types devaient être sur place bien avant tout le monde, a attendre. Il n'est généralement pas si aisé de mettre la main sur la garde du corps.

« Doucement vous deux ! Pas besoin d'être devin pour savoir qu'on est tous là pour la même chose à quelques détails prêts. Alors bossons ensemble au lieu de griller notre couverture OK ? Content de te revoir Val. » Là dessus le lieutenant tire en arrière l'agent de l'ARA, prêt à bondir de nouveau sur la jeune femme. Avant de forcer tout ce beau monde a prendre position. Au moins l'ARA a visiblement éliminé les sentinelles, à moins que ce ne soit Valéria. Peut lui importe, ils ont le champ libre, et le soldat rampe au sol jusqu'à trouver une bonne position de tir. Atlas étant juste à côté, Eobard tente d'obtenir quelques infos de plus sur la mission, avant de se heurter a un simple grognement, arrachant un soupir au lieutenant. « J'adore bosser avec vous vraiment. »

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Ce n'est pas que tu manques de confiance en l'Alliance, Valeria … Mais tout de même. On peut dire que ces derniers temps, tu es pleine de désillusions. Certes, ta situation est complexe, mais après autant d'années de ta vie offertes, d'abord aux Vector, ensuite à l'Alliance en tant que pilote, tu aurais imaginé un peu plus de compréhension, ou de soutien, tu aurais voulu qu'on te crois lorsque tu te disais victime. Or, ça aura été tout l'inverse. Pire, alors même que tu tentais de prouver ta bonne foi, on mettait Garviel sous les verrous à cause de son soutien et de son désir de te venir en aide. Voilà que maintenant, il y avait cette mission au beau milieu de tout ce bazar et ce si peu de temps après l'obscure libération du leader de Cobalt sans même que ni toi, ni l'agent Dixon n'ayez eu à faire quoi que ce soit pour … Il y a bien longtemps que tu ne crois plus au hasard, Valeria, encore moins à la chance et aux coïncidences. Tu pourrais dire que tu es certaine que quelque chose se trame, et tu crains que Grims ne finisse par mettre Garviel en danger, parce que même si Kal n'est aujourd'hui plus de ce monde, il n'est certain pas le seul à représenter un danger pour l'héritier des Vector, d'où ton existence Valeria…

Et sur place, tu vois bien que rien n'est normal. De ta position, tu repères des hommes qui n'ont rien pour t'inspirer confiance, et à leur tête une femme qui semble diablement déterminée … À quoi ? Telle est la question, mais la réponse pourrait presque te faire trembler. Tout ceci à le don de te troubler, tu n'as rien, ce n'est pas comme une mission comme au bon vieux temps, cette fois, tu n'as aucune info et tu as beau être armée, tu es à l'aveugle. Tu hésites. Tu te poses trop de question, malgré le fait que tu saches que c'est une erreur de taille et alors que tu décides de suivre le groupe d'hommes repéré plus tôt, tu es surprise par un autre type et tu reconnais douloureusement l'uniforme de l'Alliance. Évidemment, tu pourrais t'en débarrasser, mais tu as certainement bien assez de soucis comme ça avec l'Alliance en ce moment alors, tu choisis pour le moment de suivre docilement … Et quelle n'est pas ta surprise lorsque tu te retrouves finalement face à l'escouade de Tallart. Tu songes - et ce pourrait presque être amusant - que ce sont finalement toujours les mêmes dans les missions douteuses, mais tu t'abstiens du moindre commentaire, fidèle à toi-même …

« Tallart. » Un signe de tête, poli, probablement un peu reconnaissant aussi parce que mine de rien, Tallart à une attitude qui te plait et qui t'arrange, surtout. Durant quelques instants, tu suis le mouvement, consciente qu'il serait dommage de faire capoter la mission qui leur a été collé dans les pattes, néanmoins, tu te rends bien compte qu'un truc cloche bel et bien et alors que vous vous trouvez à couvert, tu prends ton air des mauvais jours. « C'est quoi c'bordel, Tallart ? » Yeux plissés, ton regard glisse sur les agents de l'ARA, tu es moins disposée à être sympa avec ceux-là, vu qu'eux étaient bien décidés à te passer les menottes il y a encore deux minutes. « J'suis plus de l'Alliance pour l'instant, j'aurais aucun souci à vous coller une balle dans chaque pied si personne ne me dit ce que Grims est en train de trafiquer. »

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Autant dire, Maleki, que cette situation te semble s’obscurcir de plus en plus, malgré les explications de chacun quant à la raison de leur présence sur le vaisseau commandé par Garviel. Tes sourcils se froncent, et c’est une expression purement mécontente qui s’installe sur ton visage. Tu les écoutes, tu notes chaque bribes d’informations, à la fois pour essayer de visualiser ce qu’il va se passer, oui, mais aussi pour le cracher à la tête des gradés si cette mission est un échec. Et pour le moment, vieux, tu as un vieux pressentiment qui t’indique que ça risque bien d’être le cas.

« Pas de folies une fois sur le terrain. Tu fais entendre à ton escouade après les avoir fait reculer dans un coin de la navette, d’une voix grave, sourde presque. Vous en tenez à ce que j’ai dit. Ils acquiescent, acceptent la fermeté de la décision et finalement tu viens tirer la médecin un peu à part, pour reprendre, plus bas, pour… ne pas l’afficher devant tout le monde, sûrement. Tu restes dans mon dos. S’il se passe quoi que ce soit, je suis ton bouclier et tu ne prends aucun risque, c’est bien compris ? Ta vie avant les autres, on a besoin de toi pour les soins. »

T’as ajouté la fin sur un ton clairement maladroit, parce qu’au final, tu ne sais même pas si c’est vraiment le cas. Est-ce pour ça que tu vas la protéger ? Non. C’est parce qu’elle est la plus jeune arrivée, parce que tu l’as promis à son père. Tu secoues la tête. Parce que tu refuses qu’elle soit blessée. Ca t’emmerde…

C’est Garviel qui te ramène à tes esprits en t’expliquant qu’il compte se déguiser comme vous. Tu hoches la tête, au départ en laissant clairement voir que, ouais hein, t’as absolument pas envie de parler. Mais sa remarque suivante te fait ricaner avec aigreur.

« Sérieusement ? Moi. Tu veux que je cause moi ? Les grandes pontes sont devenus maboule, ma parole. »

Tes yeux laissent voir des éclairs au fur et à mesure que les choses ne se passent absolument pas comme tu le voudrais pas tu te plies. Tu vas faire au mieux et si ça tourne mal, tu sors tes hommes de là. Garviel aussi, puisqu’il est votre cible à accompagné. Merde hein…

La navette finit par se poser et rapidement tu organises ton équipes autour de l’homme. Toi devant, un de tes plus anciens à tes côtés. Tu t’arranges pour mettre Ray derrière toi, pour placer les plus fragiles et les moins combattants aux positions les moins sensibles et vous avancez dans la direction que te donnes le pilote. Jusqu’à un terrain plat, ouvert aux positions de vue de la Tallart, tu l’espères.

« On est là. Que tu fais entendre, pour déclencher l’apparition, tu l’espères, de ceux qui doivent récupérer cette foutue mallette. »

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