Tu te montres curieuse, et tu le sais bien. Trop sans doute, puisque la vérité c’est que tout ça ne te regarde pas. Cela dit, comme prévu, Garviel est bien différent de ses parents. Il ne te repousses pas, lorsque tu te mets à poser des questions. Bien au contraire. En fait, il te souris. Un sourire franc, comme s’il était satisfait de ton comportement. Voir heureux que tu poses la question. T’en sais rien. “Bénéfique hum … Oui, je dirais que oui.” Bon au moins, c’était toujours ça de pris. Il n’était pas parti pour rien à première vu et à l’observer, là maintenant, ça lui avait plutôt bien réussi. Il n’avait fallu que quelques regards durant cette petite visite guidée pour que tu comprennes qu’il avait trouver sa place et qu’il était à l’aise ici. Autant dans ses fonctions, qu’au sein de son escadron. Il avait des amis. Ce qui n’avait jamais été le cas sur sa planète lorsqu’il était jeune. La solitude, ce n’était pas fait pour lui et tu l’avais su dés vos tout premiers échanges. C’est d’ailleurs ce qui l’avait sans doute poussé à t’approcher. La solitude.

“Au début, j’ai eu pas mal de difficultés. Pas assez débrouillard, tout le monde cherchait à m’exploiter. J’ai failli être vendu au Syndicat une fois même.” Tu l’écoutes avec une grande attention. Tu comprends bien ses difficultés, étant donné qu’il n’avait jamais été élevé pour se débrouiller seul. Ça n’avait jamais été une possibilité, pour ses parents, qui avaient d’après ce que t’avais dis ton père, décidés bien vite de l’avenir de leur fils. Il aurait dû être un fils de riche. Un garçon assisté, qui n’aurait jamais dû avoir à faire quoi que ce soit seul. Malheureusement pour les Vector, ils n’avaient pas eu un fils aussi docile qu’ils l’avaient espérer. Tu sens toutefois tes muscles se tendre lorsqu’il évoque la partie sur sa presque vente au Syndicat. Evidemment, ça ne serait pas arrivé si tu avais été là. Mais tu te retiens de le lui dire, consciente finalement que tu faisais partie intégrante de ce qu’il avait cherché à fuir. Toi aussi, tu étais l’un de ses serviteurs dont il n’avait pas voulu, à l’évidence.

Il évoque ensuite une autre partie de sa vie durant laquelle il avait été pilote. Visiblement, ça avait toujours été son truc, de piloter. Chose qu’il n’aurait jamais pu faire s’il était resté auprès de ses parents, tu en étais persuadée. Mais encore une fois, tu dois contenir tes nerfs lorsqu’il évoque cette prise de risque stupide, et le détournement d’une cargaison. Encore plus lorsqu’il t’annonce bien tranquillement que sa tête était vraisemblablement toujours mise à prix. D’ailleurs, tu t’apprête déjà à lui faire la remarque comme quoi finalement, il a bel et bien besoin d’un garde du corps entraîné … sauf qu’il continue son récit au même moment, assurant que c’était en fait sans doute oublié et que de toute façon, il avait eu la présence d’esprit de ne pas donner son vrai nom. Heureusement. Tu te détends donc un peu. Il n’avait vraiment pas chômer, il y avait un véritable vécu derrière sa fuite. D’ailleurs, il a déjà enchaîner sur autre chose, maintenant il évoque avec une fierté qui se lit dans son regard les chasseurs qu’il est capable de piloter. “Qui sait, peut-être que pour une fois c’est moi qui te battrais dans un domaine de combat !” En fait, c’était tout à fait probable. Tu étais bonne à ce petit jeu, tu avais suivi des entrainement rigoureux, mais fatalement ce n’était pas ce que tu préférais. Ton domaine à toi, c’était le corps à corps, puis les armes blanches, et enfin, les armes à feux. En fait, tu avais de l’expérience dans énormément de domaines, seulement, tu avais plus de facilités dans certains d’entre eux.

Maintenant, il en est arrivé à la FEA, et évidemment, le sujet de ses parents revient presque immédiatement sur le tapis. Il s’étonne de ne pas t’avoir vu arrivée plus tôt … Et en fait, tu as une bonne explication à ça. D’ailleurs, tu profites de sa question à ton sujet pour le lui expliquer grossièrement. “Vous deviez savoir que je n’étais pas la seule, qui était destinée à votre protection.” En fait, d’aprés tes souvenirs, tu étais la seule femme. Mais il y avait évidemment d’autres gardes, qui avait suivi le même entrainement que toi. Chacun s’entrainait dans son coin. Cela dit, tu savais que tu ne bosserais pas seule, tu l’avais toujours su. “Et bien lorsque vous avez … Lorsque vous êtes parti, nous venions à peine de terminer le gros de notre entrainement. J’étais prête, personnellement, et nous avons été mis de côté, en standby, puisque vos parents ont longtemps conserver l’espoir que les moyens mis en places pour vous retrouvé seraient suffisants.” En fait, ça avait durer une année. Une année durant laquelle tu n’avais fais qu’approfondir, en attendant le retour de Garviel. “Evidemment, ça n’a pas été le cas comme vous le savez. Alors, les gardes ont tous commencés à être affectés à d’autres postes.” Les Vector s’était finalement débarrasser de leurs mini machines de guerre. Sans doute un moyen de rattraper l’investissement mis dans leurs entraînements. “Certains ont été confiés à des familles riches de la planète, d’autre carrément envoyé ailleurs moyennement certaines sommes d’argent.” En fait, on pouvait même dire qu’ils avaient été vendus. “Pour ma part, j’ai attendu des années avant que ça ne m’arrive.” Evidemment, tu refuses catégoriquement de lui parler de tes doutes, et de tout ce que tu avais pu ressentir durant ces années. “J’ai finalement été proposée à un conseiller … Un homme tout à fait détestable … Un porc en réalité.” Tu détournes alors le regard. Il ne t’étais rien arrivée, puisqu’il n’avait pas eu l’occasion de t’obtenir. “Malheureusement pour lui, vous avez refais surface et j’ai été rétablie dans mes fonctions. Cela dit, j’avais encore quelques lacunes, et j’ai du compléter mon entrainement … Voilà pourquoi vos parents ne m’ont pas envoyée à bord de ce vaisseau plus tôt.”

Ta voix s’éteint une fois que tu as fini ton petit récit, toutefois, le silence n’a pas le temps de s’installer cette fois, immédiatement troublé par ce coup violent donné sur la table et ce cri de colère qui mine de rien, réussi tout de même à te surprendre au point de te faire sursauter. Plusieurs regard se tournent immédiatement dans votre direction, et tu te mets immédiatement à chercher ce que tu as bien pu dire d’aussi énervant … “Je suis désolé … Non pas de ma fugue, mais que vous ayez été utilisés de cette manière dans le seul but de m’atteindre.” Tu ne dis rien. En réalité, tu peines un peu à comprendre sa réaction, tout autant que ce qu’il te raconte. Tu n’avais jamais réellement vu les choses sous cet angle. Bien sûr, c’est lui qui était dans le vrai. Mais quand toi, tu n’avais jamais eu l’impression d’être utilisée. Ou alors si peu, lorsque tu avais failli être affectée ailleurs. Le reste du temps, tu avais estimé faire ton devoir, tout simplement. Des paroles qui t'avaient été maintes et maintes fois répétées par ton père et qui visiblement avaient finies par rentrer, pour solidement s’accrocher à ton cerveau. “Ils ont fait ça pour me faire mal. Oh et ils ont réussi. Ta venue ne leur sert pas qu’à ma sécurité, non. Ils profitent de toi pour m’infliger une blessure.” Subitement, tu te sens comme … Comme blessée. Tu ne sais pas trop si c’est la vérité, ou si c’est simplement sa colère, sa haine qui parle, mais ses paroles frappent juste, et fort. Si tu avais toujours eu conscience d’être utilisée comme bouclier, ou même comme arme, il avait toujours été clair que c’était pour protéger le pilote, surement pas pour le blesser ou lui faire du mal. Tout ça, ça va dans le sens inverse de tout ce pour quoi tu as fais tant d’efforts et sans le savoir ou t’en rendre vraiment compte, tant de sacrifices, dont celui de ton existence toute entière. Tu baisses les yeux, honteuse. Oh, ce n’est pas de ta faute. Qu’aurais-tu pu y faire, hein, Valéria ? Rien. Les ordres, ce sont les ordres. Tu n’aurais jamais pu aller contre la volonté des Vector … Le truc qui te chiffonne, c’est qu’en fait, tu n’as pas chercher bien loin lorsque l’on t’as annoncer que tu reprenais ta vraie place. Toi, tu n’as pas songer une minute aux autres gardes. Ni à la moindre conséquence. Tu n’as pensé qu’à toi, et à la place que tu considérais être la tienne, celle que tu pensais avoir perdue et qui te revenais comme par miracle.

Tu n’oses pas un mot. Pas un geste. La tête toujours baissée, le regard perdu, fixé sur la table vide devant toi. Un silence s’est installé, sans même que tu ne t’en rendes totalement compte. Il est finalement brisé par la voix de l’homme assis en face de toi. “Ils ne m’auront pas comme ça, quoi qu’il en soit. Dés ce soit, ils auront un sympathique message de ma part leur disant d’aller se faire foutre.” Tu relèves la tête à la hâte. Tu ne peux t’empêcher de te demander si ce que tu vois là, face à toi est plus similaire à du courage, ou à de le folie. C’est sans doute un peu des deux … Et ça vient sans doute du faire que les Vector de la par leur richesse, et leur pouvoir sans doute les seuls personnes que tu as vraiment appris à craindre au sein de cette fichue galaxie. “Du coup, tu t’es entraînée sur quel type d’appareil ? Tu es habituée à piloter en duo ou en trio ? Si besoin on pourra faire des sorties pour t’entrainer.” Il a totalement changer de sujet. Alors tu hésites, quelques secondes, entre la possibilité d’y revenir pour peut-être présenter des excuses futiles et inutiles, ou alors laisser ça de côté, et aborder plutôt le nouveau sujet, moins dangereux. Tu te redresses, te repositionnant bien droite sur ta chaise. “Sur plusieurs type de chasseurs, en vérité. On m’a appris la polyvalence et l’adaptation. Des navettes, aussi. On m’a dit que ce serait sans doute utile, ici.” Finalement, tu as choisi la sécurité. Parler de ton entraînement et de tes capacités, c’est plus facile que de revenir sur les sujets qui fâchent. “J’ai eu quelques exercices pour la cohésion d’équipe … Mais très peu, j’en ai bien peur. Cela dit, je sais m’adapter.” Tu avais toujours été solitaire. Venir ici, ça représentait de gros changements pour toi, surtout à ce niveau. C’était laisser de côté tous les moments que tu avais passer seule, pour consentir à être entourée. “Il n’y aura pas de soucis. Je ne suis … Pas là pour vous causer d’ennui, monsieur.”

Il quitte sa chaise et sa main se pose sur ton épaule. Essai t-il d’apaiser un peu les choses ? Sans doute. Toujours est-il qu’il finit par s’éloigner et qu’immédiatement, tu te lèves pour le suivre d’assez près. Trop d’ailleurs, sans doute. Le fait est que tu n’es pas encore bien habituée, il va te falloir trouver tes marques, et définir les bonnes distances. Ça se fera petit à petit, mais pour le moment … ce n’est pas encore ça. Forcément. Tu jettes un œil rapide par dessus son épaule, il attrape deux canettes avant de se retourner. Surpris de ta présence, et de la proximité sans doute, il sursaute, et s’en suit un étrange ballet de mouvements incompréhensibles durant lequel il manque d’ailleurs d’échapper l’une des deux boissons qu’il rattrape de justesse avant de soupirer. Tu hausses un sourcil. “Ouais … Je vais avoir besoin de m’habituer je crois.” Tu hoches la tête, tandis qu’il te tend une canette que tu attrapes machinalement, tandis qu’il s’éloigne de nouveau … et bien sûr, tu lui emboîte le pas immédiatement. “Bon, on va continuer le reste de la visite. Ensuite, on aura notre premier vol de routine.” Encore une fois, tu te contentes de hocher la tête pour acquiescer. De toute façon, tu n’as pas réellement d’autre choix que de le suivre dans tous ses déplacements, maintenant. Ça allait devenir ta nouvelle routine, autant t’y habituer dès maintenant.

La petite balade dans les couloirs reprends son cours. Toutefois, tu ne laisses pas le silence s’installer cette fois. Tu reviens sur des paroles qu’il avait prononcées précédemment et qui t’ont intriguées. “Dîtes … c’est quoi une méduse spatiale ?” Le concept même d’une méduse étant pour toi totalement étranger, celui de méduse spatiale l’était de ce fait encore plus. “Comment est-ce qu’elle font pour dévorer un être humain ?” Evidemment, tu ne marchais pas, tu courrais. Si c’était une plaisanterie, ou encore un jeu de mots, tu ne l’avais pas compris. Le fait est que tu ne connaissais pas tout, sur tout. C’était le désavantage de ne jamais avoir quitter ta planète désertique, toutes les créatures qui ne venaient pas d’Yschor, ou n’y étaient pas communes étaient totalement inconnues pour toi. “Est-ce que ça mange le métal des vaisseaux, aussi ?” Maintenant que tu essayais d’y réfléchir sérieusement ces fameuses méduses se dessinaient dans ton esprit comme étant de grosses, voir même énormes créatures aux dents et aux griffes acérées, capables de se déplacer dans l’espace et de venir à bout d’un chasseur ou d’une navette. Étrange, comme animal. “Une telle chose vous a t-elle déjà attaqué ?” Et dire que tu pensais l’espace particulièrement calme, paisible même, et silencieux … Tu t’étais visiblement lourdement tromper. Surtout que tu étais bien loin d’être une adepte des bestioles, peu importe d’où elles venaient. Tu avais déjà une sainte horreur des vers de sable de ta planète.

« Je vois que l’on va devoir te former entièrement en fait. Savoir piloter c’est juste le basique dans ce métier. Tes formateurs devraient se voir retirer leur droit d’enseigner s’ils ne t’ont jamais parlé des créatures peuplant l’espace, surtout les méduses. » Tu hausses un sourcil. C’est vrai que tu ne sais pas tout … mais tu estimes en savoir assez. Du moins, jusqu’ici, tu le pensais. Visiblement, ces méduses spatiales semblent assez importantes pour que leur non mention dans ton entraînement soit … grave. Tu n’y connaissais rien en créatures. C’était comme ça. On t'avait appris les techniques, pas le reste. Tu supposais que c’était tout simplement à toi d’apprendre sur le tas et en réalité, ça ne te dérangeais pas le moins du monde. Et puis surtout, à la base, tu n’aurais jamais dû venir ici. Non, normalement, tu aurais du rester sur ta planète, pour garder un oeil sur l’héritier. Tu n’avais aucun besoin de savoir ce qu’était une maudite méduse spatiale. Mais voilà, il avait fallu que tu intègres la FEA. Et que tu suives une formation rapide, plus poussée en pilotage. C’était là que résidait le soucis. Il avait fallu apprendre vite et bien, alors au diable les méduses. Cependant, étant donné que tu as tout de même poser les questions, tu écoutes attentivement les réponses que l’homme t’apportes. De suite, tu remarques qu’il ne porte pas ces créatures dans son coeur. A l’écouter, il fallait les éviter. Tu hoches donc la tête pour signifier que tu as bien compris ce premier point. “Tu vois à quoi ressemble les méduses d’eau ?” … Tu réfléchis un instant. Tu viens d’une planète désertique, alors évidemment, tu n’en as jamais vu de vraies. Cela dit, il te semble bien avoir déjà vu une illustration dans un livre que tu avais consulter un peu par hasard. “Bah c’est la même chose en beaucoup plus gros. Leur tête fait souvent la taille d’un petit cargo de transport. Alors imagine les tentacules !” Un petit cargo, rien que pour la tête. Tu pouvais effectivement imaginer la taille impressionnante de la chose. Pas étonnant qu’elles soient à éviter. Surtout si elles avaient des tentacules. Tu grimaces d’ailleurs, lorsqu’il évoque ces dernières.

Garviel se met ensuite à expliquer grossièrement leur comportement, leur tendance à se déplacer en groupes assez impressionnants, et difficiles à contourner. Leur tendance aussi à attaquer immédiatement ! Cela dit, il te corrige sur le fait que non, elles ne dévorent ni les humains, ni les vaisseaux. En fait, tu pourrais presque prendre des notes, si tu avais le temps et quelque chose sous la main. Heureusement que tu avais une bonne mémoire … Enfin. Tu comprenais mieux l’importance de connaître ces choses là pour un pilote, maintenant. Il était évident que si tu en avais croisé, sans le savoir, tu aurais sans doute fait l’erreur de les approcher de trop près. Si tu avais tout compris, tant que ces méduses restaient proches d’une source de lumière solaire, elles étaient dangereuses … donc, le contraire avait tendance à les priver d’énergie. “Sinon il faut frapper à l’intérieur de la tête, donc par en dessous. Mais les tentacules veillent, un seul coup peut pulvériser un chasseur.” Encore un point important. Non seulement, il fallait rester loin mais visiblement, en plus, elles étaient sacrément tenace et difficiles à abattre. Encore une fois, tu hoches la tête, tentant d’enregistrer tout à peu près correctement, tandis qu’il enchaîne déjà sur le court récit de ses expériences personnelles avec les méduses. Visiblement, il allait t’en faire des frayeurs … Tu l’avais rejoint depuis combien de temps déjà ? Moins d’une heure. Et il avait réussi à te raconter au moins deux ou trois anecdotes qui auraient pu lui coûter la vie. Tu laisses donc échapper un soupire, tandis qu’il continue de parler, songeant que non, effectivement, ça n’allait clairement pas être de la tarte. Entre sa tendance à visiblement se mettre en danger bêtement, cette équipe à laquelle il allait falloir que tu t’intègres, ce boulot, au beau milieu de l’espace dans des chasseurs, durant lequel tu ne pouvais clairement pas garder l’oeil sur lui, et en plus de ça, ce travail d’équipe auquel tu allais devoir consentir … Tu n’étais pas sortie de l’auberge, comme disait ton père.

“J’imagine qu’une … session de rattrapage pourrait être utile, alors.” … Il fallait bien que tu fasses quelques efforts, il aurait été idiot que tu fasses des erreurs de débutante et que tu te fasses mal voir du reste de l’escadron. Ça aurait encore certainement compliquer les choses. “Merci pour vos explications. J’avoue que les créatures qui peuplent la galaxie sont loin d’être mon point fort. Je n’ai normalement pas été entraînée pour travailler en dehors du milieu urbain de notre planète commune.” En clair, tu étais totalement dépaysée, ici. Et tu le serais sans doute encore davantage en mission.