Il a fallu des mois, et des mois de préparation pour que tu puisses en arriver là. Ca aura été ta seule liberté, la seule que tu as prise vis à vis de ta famille, de ton père plus précisément, parce que tu as été éduquée de façon à ce que tu aies toujours des comptes à lui rendre, et que c'est simplement devenu un étrange automatisme que de réclamer son aval, et ce même si tu n'as plus rien d'une enfant. Pour certains, c'est une façon de faire qui surprend, qui révolte même parfois, mais pour toi et pour les tiens, ce n'est rien de plus qu'une habitude, une coutume, une tradition que de voir une fille obéir à son père. Tu as dû batailler, Rayven, pour obtenir le droit d'exercer la médecine, plus encore pour le faire sur l'une des flottes de l'Alliance. Tu as dû faire des concessions … Tu te voyais déjà voyager, croiser du monde, voir d'autres planètes, mais tu as dû accepter de te contenter du Nexus, le vaisseau mère, durant plusieurs années. Jusqu'à finalement en avoir marre, et quand tu as pris la décision d'intégrer une équipe d'explorateurs, tu l'as fait seule. Tu t'es engagée sans rien dire, tu as suivi l'entraînement sans en parler, tu as passé chaque test sans ébruiter ce que tu faisais auprès de ton père et finalement, tu lui as annoncé la nouvelle après avoir été affectée comme exploratrice. Il n'avait pas d'autres choix que d'accepter, et s'il n'a pas manqué de te dire à quel point il était déçu et comme tu pouvais être inconsciente, il a finalement fini par faire ce qu'il a toujours fait de mieux : s'en mêler.
Ta famille n'a pas énormément de relations sur la flotte, mais ton père s'est fait un ami, voilà plusieurs années. Un homme qui aurait sauvé ta mère des griffes d'un type mal intentionné … Tu connais cette histoire pour l'avoir entendue à de nombreuses reprises et comble de hasard, il s'est avéré que le sauveur de ta chère maman n'est ni plus, ni moins qu'un explorateur sur l'Alizé. Un Omega pour être précis. Un Omega possédant une équipe au sein de laquelle un poste était vacant … Il n'avait pas fallu longtemps pour que tu t'y retrouves propulsée et finalement, ce n'était pas plus mal, tu te fichais bien de l'équipe que tu allais rejoindre, tant que ton père ne t'empêchait pas de continuer à travailler. Parce que tu le savais, Ray, que ce n'était qu'une histoire de temps pour que tu sois contrainte de laisser l'Alliance et la flotte de côté afin de rejoindre ta planète, et d'épouser l'homme auquel tu étais promise. Un homme charmant, il était vrai, même si tu n'étais pas parvenu à en tomber amoureuse, il n'en demeurait pas moins que ton futur époux était quelqu'un de … correct.
C'est avec les informations de ton affectation sur la tablette que tu te déplaces pour tenter de mettre la main sur ton supérieur direct, tu as rendez-vous en salle de briefing, mais si tu étais parvenue à te repérer correctement sur l'immense Nexus, l'Alizé avait pour le moment encore des allures de véritable labyrinthe. Tu crains d'arriver en retard, tu cours dans tous les sens, tu demandes ton chemin au moins onze fois avant de finalement te pointer à la bonne salle où tu trouves un homme. Tu manques de souffle, tu respires un bon coup avant de donner deux coups contre la porte. « Vous … Vous êtes l'Omega Lamorac ? Je suis Rayven Veaphrasa, monsieur, nouvellement affectée à votre patrouille. »
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Sujet: Re: Alors, on joue les œufs dur ? (Maleki) Ven 6 Jan - 22:26
T’aimes pas le changement. Tout le monde le sait, et surtout, quand quelque chose vient à se passer dans ton équipe, et bien tous tes collègues se font tous petits le temps que la grogne te passe. Du coup, voilà quelques jours que tu es d’une humeur parfaitement épouvantable… et du coup que tu es parfaitement isolé, seul avec ton humeur de chien. Ce qui est bien dans un sens. et mine de rien, quand on est mécontent, ne pouvoir parler à personne, ça n’aide pas à faire passer. Enfin bon, t’es chiant, comme d’habitude quoi, Maleki.
Du coup, quand tu traverses l’Alizé, les gens se font un plaisir de s’écarter de ton chemin et t’arrives même pas à savoir si t’en es content ou frustré. Personne ne te laisse l'occasion de gueuler un coup, et ça vient tendre tes lèvres vers le bas alors que tu ressasses. T’es trop bon. Trop con. Bon non, t’es surtout honnête et quand tu donnes ta parole, tu t’y tiens. C’est comme ça que lorsqu’un dignitaire de Keinope t’as contacté, il y a quelques jours, tu t’es retrouvé le cul coincé entre deux chaises. Remplir un trou dans ton équipe et tenir une parole faite à un des rares hommes politiques que tu respectes… Et accepter du renouveau dans ton équipe. Une femme en plus (t’es pas mysogine, probablement macho sur les bords par contre). T’aurais dû dire non, hein, mais t’as plié face à l’Archiduc Veaphrasa parce qu’il a mis ta promesse dans l’équation. Voilà pourquoi tu râles autant depuis.
T’es assis dans une salle de briefing depuis 20 minutes et plus les minutes passent, vieux, plus tu te dis que de 1, tu détestes ces pièces qui sentent le propre, et de 2, t’aurais dû la recevoir à la dure, pour la tester. Le problème, c’est que t’as promis Maleki. Promis à un père inquiet de veiller sur sa petite. Promis de l’intégrer et la garder à l’oeil. Promis de pas lui faire trop peur, qu’il a même rajouté, te connaissant bien finalement. Alors tu fais ça corporate et… ouais, ça te gave déjà.
« Non, je suis le concierge, j’ai réservé la pièce pour faire une blague. Tu réponds du tac au tac quand une tête brune finit par passer soudainement la porte. Elle a l’air perdue et essouflée. Et toi tu réagis sans réfléchir avant de te reprendre, claque la langue et reprendre. Maleki Lamorac, c’est moi. Et toi, tu es passée devant cette porte au moins trois fois. Tu n’es jamais monté sur l’Alizé avant ? »
Tu te retiens de lui faire une remarque sur sa débrouillardise en terre inconnue depuis, et dans ta tête, c’est clairement le duel entre ton vieux sale caractère et les paroles échangées avant son père. Tu te retiens, tu avales ton mécontentement pour te relever et venir vers elle, main tendue, dans un salut humain. T’attends de voir sa réaction avant de reprendre :
« Prochaine fois, essaie de trouver la salle du premier coup. C’est même pas acide, juste un genre de conseil maladroit.Bien Rayven, c’est ça ? On m’a dit que tu étais une soigneuse ? Pourquoi vouloir rejoindre les explorateurs après une place au chaud sur le Nexus ? Visiblement t’as pas de temps à perdre. »
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Sujet: Re: Alors, on joue les œufs dur ? (Maleki) Sam 7 Jan - 1:10
On ne t'as rien dit à son sujet. Tu n'as pas demandé, non plus cela dit … Il est vrai, Ray, que tu as surtout eu tendance à te dire que de toute manière, peu importe ce qu'il soit, ou comment il pourrait être, tu n'aurais d'autre choix que de lui obéir parce que c'est comme ça que ça fonctionne, tu es nouvelle, sans expérience, il est un gradé qui donne les ordres. Ton père n'a pas non plus cherché à te parler de cet homme plus dans le détail, de ce fait, tu ne sais pas trop à quoi t'attendre en arrivant auprès de lui, d'autant que tu sais parfaitement que tu as du retard, vu que tu t'es perdue une bonne dizaine de fois en quelques minutes à peine.
Lorsqu'enfin tu mets la main sur cette maudite salle de briefing, et sur l'homme que tu cherchais, l'accueil est … glacial. L'ironie est là mais ne sert certainement pas l'humour et son attitude annonce immédiatement la couleur. Tu bosses depuis plusieurs années aux côtés de militaires, ils ne sont pas toujours très agréables, parfois, ils sont même détestables et s'imaginent qu'un grade leur donne le droit de marcher sur les autres, jusqu'à présent, tu ne t'es jamais laissé faire mais cette fois, tu te contentes de te pincer les lèvres pour retenir les mots qui ne doivent pas sortir. Les choses ont changé, il pourrait te faire virer avant même ta première mission si tu ne fais pas attention. « Non monsieur, c'est la première fois … Je suis arrivée il y a une demi-heure par la navette, je pensais arriver en avance mais j'ai sous-estimé la complexité de cet endroit … » Tu as stupidement pensé que parce que c'était plus petit que le Nexus, tu n'aurais pas de mal, mais si le Nexus est pensé pour laisser circuler des civils et du personnel non militaire, l'Alizé est pensé tout autrement, tu t'en rends compte. Une logique que tu n'as pas encore. « Veuillez m'excuser, ça ne se reproduira plus. »
Il avance vers toi, tu te tiens droite, tu essaies de masquer ton trouble face à cette attitude bien hostile d'entrée de jeu, tu te dis surtout que ce ne sera finalement pas si simple, si cet homme est toujours comme ça. D'autant que de toute évidence, il n'en a pas encore terminé avec les reproches, parce qu'il continue de pointer du doigt ton erreur, et qu'il en rajoute encore une couche. A sa remarque sur la prochaine fois, tu hoches la tête, tu feras en sorte de te repérer plus efficacement à l'avenir, tu le sais maintenant, ou alors tu prendras de l'avance. Cela dit, lorsqu'il commence à te questionner, tu fronces un peu les sourcils, n'appréciant guère ce que tu prends pour des insinuations parfaitement injustes … « Vous êtes particulièrement désagréable, Monsieur. » Tu appuies sur ce dernier mot, comme pour lui rappeler que oui, tu lui fais remarquer son caractère imbuvable, mais que tu n'en demeures pas moins respectueuse au possible. « Sauf votre respect, mes raisons sont personnelles et ne vous regardent pas. J'ai simplement changé de voie, j'ai reçu l'entraînement nécessaire et j'ai gagné ma place ici comme n'importe qui d'autre. » Peu importe ce qui le gêne autant, si c'est une mauvaise impression due à ton retard, ou autre chose, mais tu aimerais qu'il balaye ça rapidement. « Je suis toujours médecin. J'ai simplement choisi d'exercer de façon différente. Est-ce une réponse qui vous satisfait ? »
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Sujet: Re: Alors, on joue les œufs dur ? (Maleki) Sam 7 Jan - 15:42
T’es pas facile à vivre, si tu l’assumes complètement au moins on peut être certain que tu en es conscient. Et le truc, tu vois, c’est que quand tu l’accueilles, de ta grosse voix grave et ton cynisme a deux balles, bah tu vois bien comment elle pince les lèvres. T’es con mais pas aveugle. Et tu sens que ça va vraiment être la merde, de tenir ta parole, parce que là encore, t’es pas au max. Tu as déjà été bien plus affreux avec d’autres nouvelles recrues ou types que tu piffes pas. Est-ce qu’au moins elle va tenir le coup devant toi ?
Tu essaies vaguement de te réfréner et tu lui donnes même le droit de répondre, ce qui choquerait la majorité des gens qui t’ont vu accueillir des nouveaux ou des curieux. T’as la sale tendance à débiter un flot de conneries et de méchanceté, habituellement, sans en laisser placer une. Ensuite tu te casses sans plus d’intérêt et ça te permet de voir si la personne a les épaules de te supporter. Là, tu attends, tu l’écoutes. Bordel, Maleki, t’écoutes cette nana, c’est beau, et ton visage se marque encore plus de mécontentement. Tu sais quoi ? T’aimes pas les excuses, pour toi y’a que les gestes (et les réussites) qui comptent. Mais t’as même pas le temps de le lui dire, pour la refroidir, que t’es debout à l’interroger, à essayer de l’impressionner, peut-être même lui faire peur. Et ça marche… pas ?
Pendant quelques secondes, t’es litteralement sur le cul. Parce que le petit bout de femme (bon, elle est pas humain, tu le sais mais t’as un mal de chien à t’en souvenir en la regardant pour le moment), prend le temps de t’apprendre que tu es désagréable. Comme ça. Ca fait 2 minutes qu’elle côtoie le connard râleur et bam, elle te le dit. Avec ce monsieur, au bout, qui te fait grincer des dents. La surprise reste quelques secondes de trop sur ton visage, avant que tu ne te reprennes, et un sourire qui n’augure rien de bon se forme sur tes lèvres.
« Et toi, t’es particulièrement impertinente. On t’a pas appris où était ta place, sur le Nexus ? »
Pour le coup, y’a même pas d’aigreur dans la voix. Nan c’est presque à mi-chemin entre de l’amusement et de la provocation. Tes yeux pâles se collent dans les siens et tu fais un pas de plus vers elle, en la toisant de tes centimètres de plus.
« Je vais être honnête avec toi, je me carre de tes raisons de changement d’affectation. Tout ce que je veux savoir, c’est si t’es là pour te promener et partir à l’aventure comme un gosse ou si tu comptes m’être utile. Tu vas rapidement comprendre que dans mon équipe, on ne s’embarasse pas de poids morts. »
C’est pas ta faute, vieux, c’est elle qui te cherche. Tu fais que libérer un peu les mots que tu coinçais au fond de ta gorge pour ne pas lui faire peur et qu’elle ne s’en plaigne pas à son père. Ca te va très bien, toi, de pas avoir à te surveiller. Ca sera plus facile comme ça. Sauf que t’oublies qu’elle, elle le sait pas.
« Bien, dans l’équipe, je ne m’embarrasse pas des “vous” et des patronyme, quelque soit le rang ou la valeur du sang. Tu recules avec un regard lourd de sens sur elle. En échange, mes gars peuvent me servir du “tu” et du “Maleki” je m’en fiche. On est pas là pour enfiler des perles. Un sourire de défi s’étire sur ton visage. Est-ce que ca te va, comme fonctionnement ? Est-ce que tu as des questions ? »
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Sujet: Re: Alors, on joue les œufs dur ? (Maleki) Sam 7 Jan - 18:12
Tu ne veux pas de traitement de faveur. En vérité, tu l'aurais certainement mal pris si tu étais tombée sur un type trop souriant, trop avenant, ça aurait voulu dire que ton père à donné des consignes précises sur la manière dont tu dois être traitée, et toi, tu aspires à être traitée à l'égale des autres. Ni plus, ni moins. Mais d'un autre côté, l'accueil est froid, presque violent, à croire que tu es trop exigeante mais tu aurais voulu un juste milieu, de la fermeté, rien de plus. Du coup, tu te retrouves sur la défensive, et si tu te résous durant un moment à conserver ton calme, si tu te promets de te soumettre sans broncher, ça ne dure que quelques petites minutes avant que tu te ravises et que tu ne cèdes, lui faisant alors remarquer à quel point il est particulièrement désagréable.
Bien entendu, tu sais plus ou moins à quoi t'attendre en t'adressant de cette manière à ton supérieur direct, tu lui dois le respect, et s'il veut t'écraser parce que ce sont ses méthodes de travail, tu n'as normalement pas le droit de contester. Il n'est pas ici pour être gentil, ou agréable, il est ici pour diriger une équipe, exécuter les missions qu'on lui donne, et ramener ses hommes en vie. « On me l'a appris … J'ai la place de celle qui a toutes les connaissances pour peut-être un jour vous sauver la vie, Monsieur. » Il avance. Et toi, Ray, tu ne bouges pas d'un millimètre. Tu le laisses tenter de t'impressionner de sa stature et de sa carrure, comprenant finalement que peut-être, cet homme est déjà en train de te tester. « Je ne suis certainement pas ici pour être un boulot accroché à l'une de vos jambes. Je sais ce que je veux, et je peux vous assurer que mes compétences et mes connaissances sauront vous être utile, que ce soit à vous, ou à vos hommes. » Tu es là pour prendre la place du médecin dans cette équipe, tu as l'entraînement de l'exploration, mais tu n'es certainement pas taillée comme un soldat, et tu ne fonctionnes pas non plus comme tel. « Je suis la fille de mon père, mais je ne suis pas mon père. Loin de là. » Parce que ton père est loin d'être un héros, parce que c'est un noble dans toute sa splendeur, avec le caractère qui va avec, c'est un homme bon, mais tu as bien conscience de l'image qu'il renvoi et tu sais l'image que peuvent avoir les nobles pour ceux qui vous connaissent pas. S'il pense avoir une princesse fragile et incompétente dans les pieds, il se trompe.
Ceci étant dit, il en vient au fonctionnement plus concret de son équipe, et tu l'écoutes sans l'interrompre, encore une fois, notant toutes les exigences de ton nouveau supérieur, c'est à toi de t'adapter à cette équipe, pas l'inverse, évidemment. « Parfaitement. Dans ce cas, tu peux m'appeler Ray, c'est plus concis … inutile de s'embarrasser du reste. » Ton père désapprouverait, mais tu as conscience surtout que ton surnom et diminutif est bien moins contraignant que ton prénom entier, d'autant qu'on peut être tenté de se questionner sur sa prononciation parfois. « Je n'ai pas de question. Mais j'ai une demande. » Tu laisses placer un silence de quelques secondes. « Je sais que tu connais mon père, peu importe ce qu'il t'as demandé, je ne veux pas de traitement de faveur, ni rien qui y ressemble. » Tu mets des bâtons dans les roues de ton père, mais peu importe, c'est ta vie après tout et c'est l'une des rares fois où tu te permets de penser une chose pareille.
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Sujet: Re: Alors, on joue les œufs dur ? (Maleki) Sam 7 Jan - 18:42
S’il y a probablement un truc à savoir sur toi, c’est que t’aimes les gens qui ont le courage de l’ouvrir et de te renvoyer la violence de tes remarques. C’est vrai, tu le sais, tes amis les plus proches le savent également. Le truc, c’est que ça ne vient pas seul, tu vois. Parce que plus on te répond, plus t’as envie de répondre, de pousser dans les retranchements. C’est même pas que tu veux la faire craquer, pleurer ou partir, mais ça te plait. Ca te donne l’impression d’être vivant. Ca te rappelle que t’es personne pour avoir le droit d’écraser quelqu’un. Bizarre hein ?
Enfin bon, te voilà donc à lui répondre sur son impertinence et t’espères un peu qu’elle va te claquer un bon vieux “je le sais et je m’en fiche” qui mine de rien, parviendrait peut-être à te faire rire, sourire au moins. Mais sa réponse est encore plus goutûe. Ca t’arrache un ricanement alors que tu profites d’être toujours dressé devant elle pour reprendre :
« J’aimerais bien voir ça, tiens ! C’est pas que tu ne crois pas en son talent, juste que tu laisses JAMAIS personne te soigner. Ca te saoule, ça aussi. Mais tu sais quoi, ma p’tite, si t’arrives à faire ça, j’te promets que tu auras le droit à la faveur de ton choix. »
Ca résonne comme un défis que tu lui lances et tu sais pas si elle est du genre joueuse, mais toi tu vas te faire un plaisir à l’envoyer balader si elle essaie de te soigner ou de te sauver la vie. La réalité est simple à tes yeux : si tu crèves, c’est que t’as pas été assez bon ; c’est que t’as fait une erreur et clairement tu veux que personne rattrape tes erreurs, gros idiot que tu es. En attendant, elle finit par te rassurer sur sa présence dans l’équipe et tu l’écoutes avec une certaine curiosité qui allume tes yeux bleus d’une lueur presque plus humaine. Tu la laisses continuer et finalement ta tête s’abaisse et se relève dans un signe d’assentiment.
« Bien dans ce cas, je ne te traiterai pas comme je traite avec ton père. Ca me va très bien, et sache que je ne l’oublierai pas… Je n’oublie jamais rien. »
Ca pourrait sonner comme un sombre présage, mais c’est juste une info que tu lui donnes sur toi. Il faut toujours faire attention à ce qu’on te dit, promet, explique, jure, parce que tu retiens. Et tu en veux si on te ment ou te trahis. Probablement que ça, elle peut le comprendre dans la rigidité de ta tenue et la froideur de ton visage. On te dit que c’est souvent inscrit sur ta gueule qu’en plus d’être vache, t’es rancunier.
Ce qui, par contre, te fait bien plaisir à entendre, finalement, c’est ce passage soudain au tutoiement et ce qu’elle t’explique. Tu lèves un sourcil surpris mais tu ne la coupes pas. En faite, tu découvres que t’as même envie de l’écouter jusqu’au bout et quand elle termine, tu ne peux pas t’empêcher de la provoquer. Tu te penches sur elle. Ton visage se plante à son niveau, à quelques cm et tu attrapes son menton entre tes doigts chauds, ceux de ta main humaine.
« Bien. Bien, bien, bien. Tu ne pouvais pas plus me ravir… Ray. T’appuies sur son surnom, avec un sourire carnassier. Mais sache une chose… Si mon comportement avec toi revient aux oreilles de ton père, je considérerai que c’est toi qui à baver. Et je peux t’assurer que tu ne mettras plus jamais un pied dehors. Capish ? »
Tu la relâches soudainement sur ces mots qui sonnent comme une menace et qui… dans le fond, en sont une probablement, pour te protéger. Ceci dit, tu ne lui laisses pas le temps d’y penser, que tu ouvres la porte de la pièce et que tu sors, avant de lui dire, sans te retourner :
« On va vérifier ce que tu sais faire. En y allant, parle-moi de toi. Je veux savoir qui j’accueille dans mon équipe. Et c’est vrai. Faux. Les deux un peu, t’es curieux mais t’as pas envie d’emporter une empotée avec toi non plus. »
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Sujet: Re: Alors, on joue les œufs dur ? (Maleki) Sam 7 Jan - 21:07
Tu n'es pas idiote. Tu sais pourquoi ton père tient tant à ce que tu sois sous surveillance … Ce n'est pas un manque de confiance qui l'anime, c'est la peur. Et là, on pourrait se dire que c'est avant tout celle de perdre sa fille unique, et finalement, oui, il y a un peu de ça. Mais résumons un peu la situation. Tu es son unique enfant. Lui et ta mère ne sont jamais parvenus à avoir un autre enfant après toi, alors même que tu l'as toujours su, ton père aurait voulu avoir un fils. De ce fait, repose sur toi tout l'avenir de ta famille, si tu ne seras jamais en mesure de perpétuer ton nom - ce sera à tes cousins de le faire - tu pourras en revanche assurer la stabilité financière des tiens, et leur position dans la société, au plus proche des dirigeants de la planète. Pour toi, ça passe évidemment par un bon mariage, une union avec le fils d'une famille aussi influente que la tienne, un partage mutuel qui permettra aux deux partis de se préserver, et d'évoluer. C'est de la politique, et c'est ainsi que fonctionnent les choses dans les hautes sphères de ta planète. Autrement dit, ton père ne fait que s'assurer que sa fille reste en vie pour pouvoir épouser l'homme auquel elle a été promise, il espère ainsi qu'après cette union, tu donneras quelques beaux enfants à ton époux pour continuer sur la même lancée … Est-ce que ça t'intéresse ? Pas vraiment. Est-ce que tu es ravie d'épouser cet homme ? Non plus. Il est gentil, mais si tu as tenté de le côtoyer pour développer votre relation, tu n'as jamais été en mesure de ressentir pour lui plus que de la sympathie alors tu es loin d'être comblée à l'idée de l'épouser, encore à l'idée d'avoir le moindre rapprocher physique avec lui.
Mais voilà, Rayven, tu te vois mal annoncer tout ça à ton père, tu ne peux pas lui refuser cette union qui est probablement prévue depuis le jour de ta naissance, ce serait désobéir et renier tout ce que tu es, ton éducation, tout ce qui t'as été donné et offert. Tu ne veux pas lire la déception dans les yeux de tes parents. Alors, en attendant, tu vis ta vie. Il ne te reste plus beaucoup de temps avant que le mariage soit lancé, tu veux simplement profiter de ce temps qu'il te reste pour faire ce qu'il te plait et savoir que ton père exerce un contrôle là-dessus dépasse les limites de ta tolérance et de ta patience. Pour cette raison, tu vas encore une fois à l'encontre de son autorité et s'il a contacté son vieil ami pour … tu ne sais quoi d'ailleurs, tu préfères que cet homme sache que tu n'as pas besoin d'un gardien, d'une nounou, d'un protecteur ou d'un espion derrière le dos.
Tu acceptes le pseudo défi qu'il te lance avec un simple sourire. Tu n'as pas besoin d'argumenter, Ray, tu ne souhaites pas que ton supérieur soit blessé pour le simple plaisir de le rafistoler et de prouver tes dires, mais si un jour cela arrive, tu sais d'avance que tu ne lui laissera d'autre choix que de te laisser faire. « Je ne compte pas parler de quoi que ce soit en rapport avec notre travail à mon père, sois rassuré. C'est un homme qui aime avoir le contrôle des choses, et je ne souhaite pas lui en accorder plus qu'il n'en possède déjà. » Peu importe donc comme l'Omega agira en ta présence, tu n'es pas une enfant qui ira se plaindre à son père si les choses ne te conviennent pas, tu estimes avoir assez de caractère et de force pour savoir faire entendre ta voix. Tu ne te laisses pas démonter, peu importe qu'il se soit permis de s'approcher encore, et même de venir saisir ton menton pour retenir ton attention et ton regard. Si tu devais commencer à te plaindre à ton cher papa, ce serait déjà une chose qu'il trouverait inadmissible, et ça pourrait presque te faire sourire.
En tout cas, tandis qu'il quitte la pièce après t'avoir relâchée, tu lui emboîte le pas. Il souhaite maintenant que tu lui parles de toi, et tu hésites un instant sur ce que tu dois lui dire à ton sujet, ce qui est pertinent et ce qui ne l'est pas. La question ne se poserait pas, si c'était un homme lambda, mais étant donné son lien avec ta famille … « J'ai rejoint la flotte il y a quatre ans après en avoir terminé avec mes études avancées en médecine. J'ai travaillé sur le Nexus, à l'infirmerie principale, et l'an dernier j'ai demandé une mutation pour devenir exploratrice. J'ai commencé l'entraînement peu de temps après, et je l'ai terminé il y a deux semaines maintenant. » On ne fait donc pas plus novice que toi, dans le domaine qui est avant tout le sien. « Je mentirais si je te disais que je suis une combattante, si tu comptes me tester là-dessus, tu risques d'être déçu, j'ai les bases imposées par l'Alliance, rien de plus. » Tu préfères être franche, d'autant que tu n'es pas là non plus pour jouer les héroïnes, et ce même si tu as conscience que les combats feront forcément partie de ton travail, surtout dans l'état actuel des choses dans la galaxie. « Dans tous les cas, soit rassuré, tu ne m'auras pas plus d'un an dans les pieds, après ça, je devrais quitter la flotte pour rejoindre ma planète, pour obligations. »
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Sujet: Re: Alors, on joue les œufs dur ? (Maleki) Sam 7 Jan - 21:53
On ne peut pas vraiment dire que tu te comportes bien avec elle. Déjà parce que finalement t’es bien moins doux ou contrôlé que tu ne pensais pouvoir l’être en te contrôlant, quand tu as parlé à son père. Ensuite, et peut-être surtout, parce qu’en plus de la provoquer, tu as une attitude que d’autres pointeraient du doigt, parce que t’es un homme et elle une femme. T’es pas censé avoir le droit de la tenir comme ça ou te pencher tout près d’elle. Le truc, vieux, c’est que t’y penses même pas, tu fais juste ça parce que tu veux la provoquer… parce qu’elle t’amuse dans le fond. C’est assez rare pour être notifier, et quand tu prendras le temps d’y penser, avec du recul, tu risques de pas être bien content de toi. En attendant, tu souris un peu plus fort à sa réponse.
« Est-ce une manière détournée de dire que tu veux t’émanciper des règles parentales ? Drôle de façon de faire, que de s’enroler dans un corps militaire sûrement aussi stricte que ton père, non ? Tu ricannes. M’enfin, ça me va, je n’ai pas envie d’avoir l’Archiduc sur le dos non plus, quand bien même je l’apprécie. »
Il y a quand même un énorme pas entre apprécier, tolérer ou respecter quelqu’un et le laisser s’imisser dans ta manière de gérer tes hommes ou d’être sur le terrain. Si tu as quelques personnes que tu respectes, personne n’a vraiment la main mise sur ton équipe. Si tu te plies à la hiérarchie, c'est qu’on ne te demande pas un truc stupide, sinon, tu es parfaitement conscient que tu refuserais sans hésiter.
En attendant tu te remets en route dans le couloir vers les pièces qui servent à l’entrainement, autant physique qu’armement. Et tu l’interroges sur elle, tout en notant que ce n’est pas habituel. Tu évites d’y songer en écoutant ses réponses. Quand elle termine, vous avez fait la moitié du chemin, et tu ne peux pas t’empêcher de tourner les yeux, en notant deux choses dans ce qu’elle a dit. Tu décides de rebondir dessus, plus causant que jamais.
« Bien sûr que je veux voir tes capacités au combat. Si tu as été formée, tu dois valider des critères basiques, médecin ou pas. Ceci dit, ta réponse me pousse à savoir quelque chose sur ta vision des choses. Tu te vois en première ligne à te battre s’il le faut, ou tu es un médecin avant d’être une guerrière ? »
Tu es… beh super sérieux en fait. Pas d’ironie, de moquerie, de remarques, t’es visiblement vraiment curieux de savoir. Et tu sais que ce n’est même pas un piège. Savoir comment elle s’imagine être sur le terrain te fera l’utiliser ou la former au mieux. T’aimes peut-être pas les nouvelles recrues mais puisqu’elle fait partie de la team, maintenant, tu ne comptes pas la laisser se faire blesser ou autre. Elle sera logée à la même enseigne que les autres.
« Ton père ne m’a parlé d’aucun impératif. Tu ouvres la pièce dédiée aux entrainements de combat, vide à cette heure, et tu la laisses rentrer avant de refermer et croiser les bras, l’air… visiblement pas ravi. Je ne m’emmerde pas à entrainer, protéger ou même supporter une gamine dans mes pieds, comme tu dis, pour rien. Si tu dois partir dans un an, j’aurais aimé le savoir avant de m’engager. Elle n’y peut rien sur ça, et ça te fait grogner comme un cochon, en fait. T’as intérêt à avoir une bonne raison, sinon je te préviens, c’est mort, tu restes sur le terrain, même si je dois me mettre ton cher paternel à dos. »
Si seulement tu réfléchissais plus loin que le bout de ton nez, Maleki, tu ne dirais probablement pas de telles conneries.
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Sujet: Re: Alors, on joue les œufs dur ? (Maleki) Lun 9 Jan - 21:39
Il y a cette remarque qui te tires un sourire, et qui te fait même rire discrètement tandis que tu suis toujours ton nouveau supérieur. T'émanciper des règles parentales … Il formule ça de telle manière que l'on pourrait croire qu'il ne s'agit que de règle basiques d'éducation, une façon de se tenir à table, de s'habiller, un règlement idiot sur tes fréquentations et tes heures de sortie. Oserais-tu lui dire, Ray, que tu es finalement bien plus libre dans cette organisation stricte et militaire, que tu ne l'es lorsque tu foules le sol de ta planète ? Non. Parce que d'une certaine manière, tu n'aimerais pas salir la réputation de ton père auprès de l'un de ses amis. Du coup, tu te contentes d'acquiescer vaguement d'un simple signe de tête, comme si tu n'avais absolument rien à redire là-dessus, comme si tu lui donnais raison.
Au moins, Rayven, as-tu la présence d'esprit, et surtout l'honnêteté de lui annoncer que ton passage dans sa précieuse escouade ne sera que temporaire, dans ta tête, ça sonne comme une bonne nouvelle pour lui, vu les jugements de valeur qu'il se permet d'émettre depuis le début de votre entrevue, tu te dis simplement qu'il aura plaisir à te remplacer par une personne plus entraînée, et plus qualifiée. « Je suis médecin. Ce sera ma fonction dans cette équipe. » C'est pour ça que tu as été formée et pour ça aussi que tu t'es engagée, tu n'auras jamais la prétention de te prétendre une combattante, ou une guerrière selon ses termes à lui. C'est justement pour ça, que tu penses que tu seras facilement remplaçable et que ton passage éclair ne posera pas de soucis : parce qu'il préférerait sans doute - du moins c'est ce que tu penses - obtenir quelqu'un de plus efficace en combat que toi.
Cependant, lorsqu'il vient à réagir à ta remarque sur ton temps limité dans son escouade, sa réaction se trouve être surprenante. Évidemment, ton père n'a parlé de rien, il n'a donné que les informations qu'il jugeait utile et nécessaire, et il a gardé le reste pour lui. Il se disait sans doute que tu en ferais de même. Silencieuse, tu entres dans la pièce qui vient de s'ouvrir face à toi pour ensuite te tourner à nouveau vers un Maleki qui n'a … pas l'air ravi de ce qu'il vient d'entendre. « Premièrement, j'ai probablement le double de ton âge … évite donc de me qualifier de simple gamine, s'il te plait. C'est insultant. » C'est vrai quoi, il connait ton père, il connaît ta planète, il connaît donc ta race et les tiens, il devrait savoir que vu ton apparence, tu n'es pas une adolescente. « Mon mariage. » Tu finis par dire, décidant d'être claire et concise pour simplement … le faire taire, en réalité. « C'est mon obligation, un mariage prévu depuis déjà bien des années et qui devrait avoir lieu d'ici une année, deux grand maximum. Mais je t'en prie, vas-y si tu souhaites te mettre mon père à dos, ainsi que ma mère, le reste de ma famille et probablement aussi ceux qui vont devenir ma belle-famille, fais donc, ce mariage ne m'enchante pas spécialement. »
Couleur : #297373 Messages : 43 Date d'inscription : 06/01/2023
Sujet: Re: Alors, on joue les œufs dur ? (Maleki) Lun 9 Jan - 23:13
Ca te surprend presque un peu de ne pas l’entendre te répondre sur ce que tu lui dis par rapport à l’émancipation qu’elle prend par rapport à sa famille. En fait, non, ça te surprend carrément et tu viens même lui couler un regard en coin, discrètement, captant ainsi le léger rire qui la traverse. Tes sourcils se froncent et tu rajoutes cela aux choses qu’il te faudra lui tirer du nez. Tu as envie de savoir ce qu’elle cache, ce qu’elle fuit et surtout, Maleki, ce qu’elle cherche en vous rejoingnant. Bien que tu crois sa réponse (c’est fou, un peu non ?), tu es persuadé que comme pour tout le monde, il y a d’autres choses qu’elle garde pour elle, et pour l’instant elle t’intrigue assez pour que tu ais envie de creuser… à ta manière s’entend bien sûr.
« Très bien ça me va. Dans ce cas, tu devras certainement me supporter. Je ne vais pas mettre ta vie entre les mains de tous le monde quand l’équipe vient à se séparer. Bien qu’inutile au combat, tu seras précieuse. »
Et franchement ça se voit sur ta tronche que t’as du mal à prononcer ces derniers mots. Parce que tu te dis que c’est trop pour elle. Trop gentil, trop vrai, trop trop. T’aimes pas faire comprendre aux gens qu’ils sont importants, même si c’est juste pour leur savoir-faire ou rôle, et c’est pour ça que tu lui jettes un regard si sombre, comme pour l’empêcher de se réjouir trop vite de tes mots.
En attendant, tu reprends la parole et sa manière de te répondre, te fait lever les yeux au ciel. Elle a raison, hein, elle doit clairement avoir plus de temps d’existence que toi, pour autant, vieux, tu la vois comme une jeunette. La faute à son corps d’alien qui trompe ta vue hein. Et de ta facilité à voir tout le monde plus jeune que toi, parce que tu te sens comme un vieil esprit dans un corps qui vieillit aussi.
« Oh, c’est bon. Si on ramène ton âge réel à l’équivalence humaine t’as quoi ? 30 ans, tout au plus non ? Tu la provoques, avec ce sourire clairement moqueur, avant de soupirer. Je verrais ce que je peux faire pour ça, mais j’réfléchis pas beaucoup avant de parler, et j’ai pas envie de m’y mettre. »
Quel putain de casse-couille, sérieux. Et si tu voudrais continuer à l’emmerder sur le sujet, ressorte un “petite” ou “gamine” pour voir sa réaction, ce qu’elle t’apprend quand tu fermes la pièce sur vous, te fige. Cette fois-ci, tu ne peux pas cacher ta réaction. Ta mâchoire se serre, tes traits s’assombrissent. Ta première pensée est pour son père qui d’une certaine manière t’a menti (par omission en tout cas). Puis la suivante, te fait relever un regard dur, plein de jugement sur elle. Mais avant que tu ne sortes une saloperie sur le jeu du bon petit noble auquel elle se plie, elle semble expliquer que ce n’est pas de gaïté de coeur et tu grognes, sombrement.
« Vous me faites chier. Elle, son père, sa famille, leurs moeurs. Tout quoi. Je ne m’emmerde pas à former quelqu’un et veiller sur sa vie pour le laisser aller pondre des gosses au bout d’un an. C’est même pas contre elle, tu lui laisses juste voir combien ça te déplait. Pourquoi accepter de jouer ce jeu, si ça ne t’enchante pas ? T’as pas de convictions ou quoi ? »
Tu claques, contre elle, parce que tout ça te retourne la tête en même temps que ça te donne envie de vomir. Dans quel monde vivent ces gens hein ? Et elle, elle se laisse faire docilement… Tu ne comprendras jamais ça. Et c’est pour éviter d’en rajouter une couche, que tu te détournes, pour aller vers un tapis de sol, qui définit la zone d’un ring d’entrainement, et tu rajoutes, presque boudeur.
« T’as intérêt à me prévenir quand ça arrive. Et jusque là, c’est à moi que tu appartiens. Tu réfléchis pas à tes mots, et quand tu t’en rends compte, beh… c’est trop tard. »
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